L’Algérie est désormais aux commandes du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine. Pendant un mois, Alger jouera un rôle central face aux crises africaines, du Soudan au Sahel, dans un contexte de tensions explosives sur le continent.
Union africaine : Une présidence qui met l’Algérie au cœur de l’Afrique en crise
Élue à la présidence du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) pour août 2025, l’Algérie endosse une mission stratégique : gérer les crises africaines les plus brûlantes. Cette présidence renforce : le poids diplomatique d’Alger sur la scène africaine, son rôle historique de médiateur dans la résolution des conflits, sa stratégie de “solutions africaines aux problèmes africains”. En succédant à la présidence tournante du CPS, l’Algérie s’engage à mobiliser l’Union africaine pour faire avancer l’agenda de paix et de sécurité, alors que le continent fait face à des tensions régionales persistantes.
Soudan, Sud-Soudan et menace terroriste : les gros dossiers d’Alger
La priorité absolue d’Alger sera d’affronter les conflits qui déchirent le Soudan et le Sud-Soudan, entre violences armées et instabilité politique chronique. Des réunions de haut niveau sont prévues pour : Relancer les efforts de médiation, répondre à l’urgence humanitaire et suivre les mécanismes de cessez-le-feu
Mais la présidence algérienne va plus loin. La lutte contre le terrorisme occupe une place centrale, avec un réexamen du dispositif de la sous-commission antiterroriste du CPS. Objectif :
- Adapter les stratégies face aux nouvelles menaces au Sahel, en Afrique de l’Ouest et dans la Corne de l’Afrique
- Renforcer la coopération sécuritaire via le CAERT et AFRIPOL
- Coordonner le partage d’informations et les opérations conjointes
Un leadership africain à confirmer
En prenant la tête du CPS, l’Algérie se place au cœur des décisions de paix sur le continent. Sa réussite dépendra de sa capacité à : Imposer des solutions durables aux conflits persistants, renforcer les mécanismes de prévention et de sécurité de l’Union africaine et montrer que la diplomatie algérienne reste une force incontournable en Afrique. Si Alger parvient à relever ces défis, août 2025 pourrait marquer un tournant pour son influence diplomatique et pour la stabilité africaine.