Le film algérien ‘Roqia’ débute à la Mostra de Venise 2025, marquant une percée cinématographique.
Une première mondiale à la Mostra de Venise 2025
Le cinéma algérien fait une entrée remarquée sur la scène internationale avec le film d’horreur « Roqia », réalisé par Yanis Koussim. Ce long-métrage, première réalisation du cinéaste, est en compétition dans la 82e Mostra de Venise, prévue du 27 août au 6 septembre, sur l’île du Lido. En effet, « Roqia » a été choisi pour la Semaine internationale de la critique, soutenu par la société française Alpha Violet Production, comme le rapporte le média américain Variety. Ce film ambitionne de représenter l’Algérie dans un festival prestigieux à l’envergure mondiale.
En compétition pour trois prix
En lice pour le Grand Prix IWONDERFULL, le Prix du Public, et le Prix Luciano Sovena du meilleur producteur indépendant, « Roqia » se distingue au sein de la sélection officielle de la 40e Semaine de la critique. Virginie Devesa et Keiko Funato, co-fondatrices d’Alpha Violet, soulignent dans Variety l’impact de la mise en scène et des images envoûtantes du film, qui décrivent un traumatisme historique profond. Le récit plonge le spectateur en 1993, durant la décennie noire en Algérie, à travers l’histoire d’Ahmed, un amnésique au visage bandé, retournant dans son village. Le film alterne entre des murmures nocturnes qui hantent Ahmed et celle d’un exorciste perdant la mémoire dans un temps parallèle, soulignant une horreur omniprésente.
Un réalisateur inspiré par l’histoire Algérienne à la Mostra
Yanis Koussim explique que « Roqia » met en scène l’angoisse et le traumatisme de l’Algérie des années 1990, période marquée par la violence. Il utilise l’horreur, associée au réalisme et à la mémoire, pour conserver et affronter ce passé difficile. Produit par Farès Ladjimi et sous l’œil attentif du critique de cinéma Alberto Barbera, « Roqia » fait ses débuts sur la scène internationale avec un jury dirigé par le réalisateur Alexander Payne.