L’Algérie progresse significativement vers l’autosuffisance alimentaire, notamment dans l’industrie essentielle du sucre, grâce à l’ouverture d’une raffinerie de sucre de pointe à Larbaâtache, située dans la wilaya de Boumerdes. Cette initiative s’inscrit dans la politique de redynamisation industrielle du pays. Le nouveau complexe représente un changement majeur pour la production de sucre locale, visant à diminuer la dépendance aux importations et à favoriser l’emploi.
L’inauguration de l’usine a été supervisée par le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, et la wali de Boumerdes, Naama Fouzia, qui ont tous deux exprimé leur satisfaction lors des premiers essais de production. Ce projet ambitieux est crucial pour la diversification économique de l’Algérie. D’après Sifi Ghrieb, l’usine devrait commencer à produire à temps et jouera un rôle clé dans la sécurisation de l’approvisionnement alimentaire national. Cette démarche s’aligne sur la stratégie nationale visant à revitaliser l’industrie et encourager l’innovation dans des secteurs clés, rapporte le journal L’Algérie aujourd’hui.
Algérie : un placement financier de 30 milliards de dinars

Le projet couvre une superficie de 14 hectares, avec 7 hectares dédiés aux infrastructures, et nécessite un investissement de 30 milliards de dinars. Il est prévu qu’il produise annuellement 660 000 tonnes de sucre, incluant du sucre blanc, du sucre roux et du sucre liquide. L’installation est équipée de technologies avancées qui assurent une production respectant les standards internationaux. Le sucre brut, importé du Brésil, est raffiné sur place à travers un processus complexe qui comprend le nettoyage, la clarification et la cristallisation.
Le complexe est également doté d’une centrale électrique de 8000 kVA pour son autonomie énergétique et recycle complètement l’eau utilisée, limitant ainsi son empreinte écologique. Ce projet permettra au pays de satisfaire une grande partie de ses besoins en sucre et de réduire sa dépendance aux importations.
Un autre projet est prévu à Ouargla avec un budget de 80 milliards de dinars
Cependant, les aspirations de Madar Holding ne s’arrêtent pas là. À travers sa filiale Tafadis, le groupe a initié un projet de grande envergure à Ouargla pour la production de sucre à base de betterave sucrière. Ce projet implique un investissement de 80 milliards de dinars et prévoit la création de plus de 600 emplois directs afin de satisfaire la demande croissante du marché national en sucre.
Un accord a aussi été conclu avec l’entreprise américaine Reasol pour développer ce projet, depuis la culture de la betterave jusqu’à sa transformation industrielle. L’Algérie se positionne ainsi comme un futur leader de la production sucrière, avec des initiatives visant à atteindre l’autosuffisance en sucre. Par ces efforts de relance industrielle et d’innovation, l’Algérie tourne une nouvelle page de son indépendance alimentaire et explore de nouvelles opportunités économiques.