L’Algérie dénonce une procédure « précipitée » de l’UE sur l’accord d’association. Alger appelle à une réunion urgente du Conseil de partenariat pour rétablir un dialogue équitable.
Algérie et UE : Tensions sur l’accord d’association
La récente décision de la Commission européenne d’engager une procédure d’arbitrage dans le cadre de l’accord d’association avec le plus grand pays de l’Afrique a été fortement critiquée par Alger. Dans une lettre officielle à la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la sécurité, Kaja Kallas, jeudi 17 juillet, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a exprimé l’incompréhension du gouvernement algérien face à cette décision qualifiée de « précipitée et unilatérale ».
Accusations de violations de l’accord
Cette démarche de l’Union européenne intervient après une notification de sa direction générale du commerce, affirmant que l’Algérie impose des restrictions au commerce et à l’investissement, en infraction aux engagements de l’accord de partenariat. La diplomatie algérienne a fermement contesté cette interpretation.
Appel à la réunion du conseil de partenariat
Ahmed Attaf a souligné que des consultations entre les deux parties avaient déjà eu lieu et que des propositions avaient été soumises pour résoudre les différends restants. Il a déploré que le Conseil de partenariat, organe central pour la gestion de l’accord, n’ait pas été convoqué depuis cinq ans, malgré les demandes répétées d’Alger.
Ahmed Attaf a appelé à une réunion urgente de cet organe pour une évaluation équilibrée des préoccupations, respectant les mécanismes de l’accord d’association. Un appel est lancé pour rééquilibrer les relations commerciales entre l’Europe et ses partenaires du Sud, accusant l’UE de les traiter en second plan dans ses décisions.