L’Algérie continue de renforcer ses stocks de blé : au terme d’un appel d’offres international, le pays vient d’acheter une quantité importante de blé meunier – 500 000 à 600 000 t, selon les estimations des négociants européens – dont les origines seraient « partagées entre la Russie et les autres pays européens, principalement la France », précise Agritel dans une note du 11 mai.
Le prix du blé acheté varie entre 276 et 276,5 $/t coût et fret inclus (soit autour de 253 €/t) et les volumes devront être expédiés au mois de juillet, relève de son côté l’agence Reuters, en juin pour les blés australiens et sud-américains.
L’Office algérien interprofessionnel des céréales multiplie les achats de grande ampleur ces derniers mois, avec notamment plus de 800 000 t contractualisées en octobre dernier et 1 Mt en novembre, puis plusieurs achats successifs de plus de 400 000 t sur début 2023.
L’Algérie est l’un des plus gros importateurs mondiaux de blé. D’après le département américain de l’agriculture, elle en importerait 8,2 Mt sur l’ensemble de la campagne de commercialisation 2022/23, contre une moyenne triennale de 7,7 Mt sur les campagnes 2019/20 à 2021/22.
Et si la part des origines françaises est en hausse d’une campagne sur l’autre – à neuf mois de campagne 2022/23, FranceAgriMer décomptait 1,67 Mt de blé tendre français exportés vers l’Algérie contre 1,26 Mt en 2021/22 -, la compétitivité des blés russes ces dernières semaines freine les exportations hexagonales vers cette destination.