À l’initiative du physicien Noureddine Melikechi, membre de la mission martienne de la NASA, trois sites de la planète Mars ont été nommés d’après des parcs naturels algériens. Le scientifique a expliqué sa décision en soulignant son désir de sensibiliser à la fragilité de la Terre.
Cela représente une reconnaissance mondiale des richesses naturelles et culturelles de l’Algérie. Depuis le début du mois de décembre, certaines parties de Mars sont officiellement désignées par les noms des parcs nationaux algériens du Tassili n’Ajjer, de Ghoufi et du Djurdura. Le physicien Nourredine Melikechi, qui a quitté l’Algérie en 1990 pour les États-Unis où il enseigne à l’Université du Massachusetts Lowell, a expliqué que l’attribution de noms algériens à certains sites martiens était justifiée par leur grande ressemblance avec certains paysages.
Par exemple, le Tassili n’Ajjer, un haut plateau aride du Sahara, est caractérisé par des formations rocheuses surplombant des d’une de sable et est classé par l’UNESCO en raison de ses peintures rupestres datant d’au moins 12 000 ans.
La Nasa rend les autorités algériennes fières
Le canyon de Ghoufi, situé dans l’est de l’Algérie aux pieds des montagnes des Aurès, a été le deuxième choix de Nourredine Melikechi. Selon lui, les habitations creusées dans la falaise, qui sont également classées au patrimoine mondial de l’Unesco, témoignent de la résilience humaine. Il considère que Ghoufi donne l’impression que la vie peut être difficile, mais qu’on peut tout de même y arriver.
Les rochers, la végétation et les êtres humains ont tous survécu dans cet environnement. Les images de Ghoufi rappellent certaines zones de Mars, illustrant ainsi l’effet du temps et les changements planétaires, explique le physicien. Le troisième parc mentionné, Djurdjura, est une chaîne de montagnes enneigées située à 140 km à l’est d’Alger. Bien qu’il ressemble moins à Mars que Tassali ou Ghoufi, Nourredine Melikechi l’a proposé pour mettre en valeur la richesse des habitats naturels. Il précise que le processus de nomination a été lancé après l’atterrissage de l’astromobile « Persévérance » en 2021 dans une partie inexplorée de Mars.
La zone a été divisée en « quadrants » à nommer avant d’être étudiée. Après l’annonce officielle de la NASA en début de mois, le ministre de la Culture algérien, Zouhir Ballalou, s’est réjoui de cette « reconnaissance mondiale et historique » des richesses naturelles et culturelles de l’Algérie.