Algérie – La société civile a joué un grand rôle dans la chute de l’ex-président, Abdelaziz Bouteflika. En effet, c’est à travers le Hirak que les algériens se sont mobilisés pour dire non à la volonté du défunt président de s’éterniser au pouvoir. Le mouvement de contestation a mis en avant de nombreuses personnalités.
À partir de 2019 les militants de la société civile se sont organisés pour mener une veille. L’objectif était de faire bouger les lignes et de favoriser l’avènement d’un nouveau système politique. Après l’élection d’Abdelmadjid Tebboune, les acteurs de la société civile ont continué leur activisme pour éviter que le pays ne retombe dans les travers d’antan.
Les premières autorités ont alors décidé de serrer la vis afin notamment de réguler les marches de contestations. C’est ainsi que plusieurs militants du Hirak furent interpellés et placés en détention.
Amina Bouraoui prend cher
Amira Bouraoui fait partie de ces figures de la société civile qui lutte avec force pour la préservation des Droits de l’Homme. Elle a été plusieurs fois interpellée et depuis lors elle est sans cesse dans le collimateur de la justice. On se rappelle que n mai dernier, elle avait écopé de deux ans de prison ferme.
D’après la commission algérienne des droits de l’Homme (CNLD) les faits qui sont reprochés à Amira Bouraoui sont les suivants : Outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, atteinte à la personne de président de la République, diffusion d’informations susceptibles d’attenter à l’ordre public. Les avocats de la militante ont plusieurs fois fait appel. Ce lundi 18 octobre, le tribunal de Tipaza a confirmé quatre ans prison ferme à l’encontre d’Amira Bouraoui.