Victime de tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France, la Grande Mosquée de Paris fait face à des accusations infondées. Retour sur cette campagne médiatique et ses enjeux politiques.
La Grande Mosquée de Paris sous attaque
Depuis le début de 2025, la Grande Mosquée de Paris (GMP), symbole historique et religieux en France, est la cible d’une campagne de diffamation alimentée par des tensions diplomatiques franco-algériennes. Sous la direction de Chems-Eddine Hafiz, l’institution fait face à des accusations concernant son rôle politique et financier.
Ces attaques se sont intensifiées après l’arrestation d’influenceurs algériens accusés d’appels à la violence, certains médias d’extrême-droite impliquant la GMP dans une prétendue tentative de déstabilisation de la France. La Mosquée a rejeté ces allégations et dénoncé une manœuvre orchestrée en réponse à son opposition à l’extrême-droite lors des législatives françaises de 2022.
Le rôle controversé de la certification halal
Au centre des débats figure la certification halal, dont la GMP a obtenu l’exclusivité pour les produits importés de l’UE et d’autres régions depuis 2023, grâce à un mandat algérien. Ce monopole a été critiqué par des figures politiques françaises comme François-Xavier Bellamy, qui pointe un « système juteux » pesant sur les entreprises européennes.
Chems-Eddine Hafiz a défendu la transparence de cette activité, affirmant que les revenus sont intégralement utilisés pour financer le culte musulman dans le respect des lois. Cependant, les accusations persistantes, relayées par certains médias marocains et figures de l’extrême-droite, cherchent à fragiliser les liens historiques entre la Mosquée et l’Algérie.
Appel au dialogue et à la transparence
Malgré cette campagne, la GMP continue de défendre son rôle historique et spirituel. Chems-Eddine Hafiz souligne que depuis 1982, l’Algérie soutient financièrement la Mosquée dans le cadre d’un respect mutuel des lois. Il appelle à apaiser les tensions et à reconnaître l’importance de la Mosquée comme lieu de dialogue et de coexistence. Symbole d’intégration et de tolérance, la Grande Mosquée de Paris reste au cœur des débats, entre enjeux diplomatiques, politiques et religieux.