La traque des indésirables se poursuit. Le régime de Abdelmadjid Tebboune ne lâche pas les tenants des mouvements du Rachad et du Mak. Après les mandats d’arrêt contre Larbi Zitout et Amirs Boukhors, c’est au tour du leader du mouvement de l’autodétermination de la Kabylie, Ferhat Mhenni.
En effet, la justice algérienne a annoncé ce jeudi avoir lancé plusieurs mandats d’arrêt à l’encontre des responsables de la MAK. Une décision pas du tout surprenante si l’on sait que ces derniers jours le mouvement fait l’objet de plusieurs accusations.
Classée d’organisation terroriste par le gouvernement algérien, la MAK est accusé d’être impliqué dans la torride affaire du meurtre de Djamel Benismail lynché à mort le 11 Août dernier à Larbaâ Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Pie, le mouvement est aussi accusé d’être à l’origine des incendies de forêt dans la Kabylie.
Le leader du MAK, actuellement en France est protégé par son statu de réfugié politique mais il pourrait vite déchanter car une nouvelle loi promulgué par le président français Emmanuel Macron peut vite faire basculer la balance en faveur des poursuivants.
La loi en question consiste à renforcer les relations des deux pays en matière de lutte contre la criminalité conduisant à livrer toutes personnes recherchées par la justice sachant que la MAK est désigné comme un mouvement terroriste. La loi stipule que « les parties (l’Algérie et la France) ont l’obligation d’extrader toutes personnes poursuivie pour des infractions à caractère terroriste ».
Par contre cette convention connaît tout de même des dissensions. Si la personne est réclamée en raison de son appartenance ethnique ou en relation avec la politique, la demande d’extradition sera automatiquement rejetée. Ce passage pourrait faire les affaires de Ferhat Mhenni car la justice française aura le dernier mot.
En effet, si la France estime que la demande d’extradition a tenants politiques, la demande sera rejetée au grand bonheur du chef de la MAK. On peut dire que la politique y a sa part des choses parce qu’il est en tête d’un mouvement qui réclame l’indépendance de la Kabylie. Aussi, la création du gouvernement provisoire kabyle (GPK) pourrait jouer en sa faveur. Il faut dire que l’Algérie est plus que jamais déterminé à rapatrier Ferhat Mhenni mais la France est-elle prêt à le lui livrer ? Le temps nous édifiera.