La diaspora exclue de l’Académie Algérienne des sciences et technologies

Des académiciens Algériens de la diaspora ont dénoncé leur exclusion des structures de l’Académie algérienne des sciences et technologies (AAST). C’est à travers un courrier adressé aux députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) que ces académiciens algériens établis à l’étranger ont porté leur message. Les détails dans cette édition du mercredi 14 décembre 2022.

La lettre envoyée a été reçue, le lundi 12 décembre 2022, par l’APN de la présidente de l’Académie algérienne des Sciences et Technologies, Malika Allab Yaker, avec certains de ses membres. Le député de l’émigration Abdelouahab Yagoubi est donc revenu à la charge en plaidant « la cause des compétences et scientifiques algériens résidant à l’étranger qui ont été exclus de manière anticonstitutionnelle de candidater aux structures de l’académie ».

L’élu à l’APN a joint à son message une copie d’un courrier qu’il avait reçu de la part de Dr Azzedine Bousseksou, directeur de recherche au CNRS à Toulouse au nom des académiciens algériens établis à l’étranger. Un courrier dans lequel ces chercheurs de la diaspora ont tenu à dénoncer à nouveau leur « exclusion anticonstitutionnelle  introduite dans le texte de loi final voté en mai 2021, régissant le fonctionnement de l’Académie ». L’auteur du courrier a tenu, au nom des autres académiciens de la diaspora, à rappeler « l’égalité » des Algériens devant la Constitution, « quel que soit leur lieu de résidence ».

Bref aperçu de l’Académie algérienne des Sciences et Technologie

L’Académie algérienne des Sciences et Technologie (AAST) a été créée en 2015 par décret présidentiel. Elle a pour mission d’encourager la culture scientifique à travers la diffusion et la publication des résultats de la recherche scientifique et du développement technologique, ainsi que la participation aux débats scientifiques sur les grands thèmes avec les chercheurs et les différentes composantes de la société et de favoriser les échanges et la coopération avec les instances scientifiques internationales de haut niveau. Elle est composée de 46 membres choisis de manière rigoureuse par un jury scientifique international. Il est  noter que 40 membres exercent dans les différents établissements universitaires nationaux et les 6 restants viennent de la communauté algérienne résidante à l’étranger.

La faible représentation des chercheurs algériens de la diaspora au niveau de ladite Académie a été maintes fois dénoncée. En mai dernier, six chercheurs algériens établis à l’étranger et membres de l’Académie algérienne des sciences et technologies ont attiré l’attention des plus hautes autorités du pays sur « la grave menace d’exclusion des scientifiques algériens résidant à l’étranger de toute responsabilité au sein de l’Académie algérienne des sciences et des technologies (AAST) ».

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