La sphère numérique devient le théâtre d’une bataille sans merci entre internautes marocains et algériens. Rien n’échappe à leur vigilance, même pas la cuisine algérienne. Les détails de cette nouvelle affaire dans cette édition du mardi 02 mars 2024.
Cuisine algérienne, musique Raï : Réclamations et Polémiques
Des symboles culturels tels que le caftan, les bijoux traditionnels kabyles, la musique Raï, ou encore le couscous se retrouvent au cœur de cette controverse. Selon une partie des Marocains, les Algériens n’ont rien produit ni appris malgré une histoire millénaire. Les tensions dépassent souvent les frontières virtuelles pour atteindre la sphère politique. L’exemple le plus récent est celui de l’équipementier de l’équipe d’Algérie de football, accusé d’avoir utilisé des motifs inspirés du zelidj d’un palais de Tlemcen. Une affaire qui a attiré l’attention du roi Mohammed VI lui-même.
Une guerre virtuelle avec des conséquences réelles
La cuisine devient un champ de bataille privilégié. Le couscous, pourtant originaire d’Algérie, a été revendiqué comme patrimoine exclusivement marocain. Et ce n’est qu’un début. La productrice algérienne Sherazade Laoudedj en a fait les frais. Son initiative de présenter le sellou, une confiserie algérienne, dans un espace dédié aux produits maghrébins aux Galeries Lafayette à Paris a été interrompue sous la pression des internautes marocains. Face à cette situation, Sherazade Laoudedj est devenue une voix de la résistance, défendant avec ferveur le patrimoine culinaire algérien. Son engagement lui a valu une reconnaissance officielle de l’ambassade d’Algérie en France.
Cuisine algérienne : Un appel à la solidarité par Sherazade
Sherazade appelle à la mobilisation générale pour la sauvegarde de la cuisine algérienne. Elle incite chacun à promouvoir activement la richesse gastronomique du pays en utilisant le mot-clé « Algérie » dans leurs contenus. Par ailleurs, la querelle virtuelle autour de la cuisine entre Marocains et Algériens montre peu de signes de ralentissement. Au contraire, elle s’intensifie, touchant même les ustensiles de cuisine. Pour Sherazade, il est temps de réagir pour défendre l’héritage culinaire commun du Maghreb.