Les législatives en Tunisie ont soulevé une vague de contestations en grande partie à cause du fort taux d’abstention. Un état de chose qui constitue un camouflet pour le président Kais Saied, dont l’opposition a exigé le départ. Suivez les détails…
Kais Saied a été sonné de quitter ses fonctions dans l’immédiat. Ceci en raison du faible taux de participation (8,8%) au premier tour samedi. Il s’agit en effet du taux le plus bas depuis la révolution de 2011 qui avait chassé du pouvoir le dictateur Zine El Abidine Ben Ali et fait émerger la première démocratie du monde arabe.
La participation la plus élevée, de près de 70%, date d’octobre 2014. « C’est un grand désavoeu populaire pour le processus » démarré le 25 juillet 2021, quand Kais Saied avait gelé le Parlement et limogé son Premier ministre, s’emparant de tous les pouvoirs, a déclaré dimanche M. Chebbi à l’AFP. Environ 91% des Tunisiens « ont tourné le dos à son processus illégal », a poursuivi M. Chebbi, le président du Front de Salut national (FSN), dont fait partie le mouvement d’inspiration islamiste Ennahdha, bête noire de M. Saied et ancien parti majoritaire au Parlement jusqu’à l’été 2021. Au regard de la situation tendue, l’on pourrait prédire qu’un terrain d’entente est loin d’être trouvé.