Jetour démarre la production automobile en Algérie, à Batna, dans une usine réhabilitée. Un projet stratégique pour l’économie locale et la coopération sino-algérienne.
Jetour lance sa production en Algérie : une nouvelle ère industrielle à Batna
L’industrie automobile algérienne connaît un tournant historique avec l’arrivée de Jetour, constructeur chinois, qui lance officiellement la production de ses premières voitures à Batna. Une étape majeure dans la relance du secteur, soutenue par un partenariat stratégique avec la Chine. Installée sur les anciens sites de l’usine Kia, désormais gérés par Fondal, entreprise publique algérienne, la chaîne d’assemblage Jetour fonctionnera d’abord en mode SKD (Semi Knocked Down), à partir de kits importés.
L’objectif : une transition rapide vers le système CKD, plus avancé, intégrant davantage de composants locaux. Selon les autorités locales, cette initiative marque le début d’une montée en gamme industrielle avec l’ambition de produire des véhicules partiellement “made in Algeria” à moyen terme.
Emploi local et relance économique
Le projet présente des retombées sociales positives, notamment avec la réembauche des anciens employés de Kia et la création de nouveaux postes dans la région. Batna, confrontée à un taux de chômage important, pourrait ainsi devenir un pôle industriel stratégique. Jetour prévoit également de développer une production locale de pièces de rechange, renforçant l’écosystème automobile algérien et stimulant les chaînes de valeur nationales.
Un partenariat sino-algérien structurant
Ce projet industriel s’inscrit dans un cadre de coopération renforcée avec la Chine. Un accord signé en avril 2025 entre Jetour et Fondal prévoit plus de 105 millions de dollars d’investissement sur cinq ans. Soutenu par le ministère algérien de l’Industrie, ce partenariat vise une réduction des importations, une intégration industrielle progressive et une diversification économique nationale.
Avec l’arrivée de Jetour, l’Algérie affirme sa volonté de devenir un acteur crédible de l’industrie automobile en Afrique du Nord. Le site de Batna pourrait devenir un modèle de développement industriel durable, entre relocalisation de la production, montée en compétences et coopération internationale.