Le récent conflit entre Israël et le Hamas, qui a commencé le samedi 7 octobre 2023, a entraîné d’importants dommages, dont des pertes humaines et des blessés. La diplomatie russe n’a pris parti ni pour l’un ni pour l’autre camp jusqu’à présent. Il convient de noter que l’attaque meurtrière du Hamas contre Israël est survenue le jour de l’anniversaire de Vladimir Poutine, qui fêtait ses 71 ans.
Beaucoup s’interrogent sur l’implication de la Russie dans le conflit israélo-palestinien. Jusqu’à présent, le gouvernement de Vladimir Poutine n’a pas pris de position franche sur cette question, préférant proposer des déclarations évasives qui semblent viser à ménager les deux camps.
« Nous sommes très inquiets », a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, samedi dernier. De son côté, Mikhaïl Bogdanov, l’envoyé spécial du Kremlin pour le Moyen-Orient, appelait « les parties au conflit à un cessez-le-feu ». Des experts affirment que Moscou cherche avant tout à tirer profit de cette escalade de violence, une stratégie risquée qui nécessite de la finesse.
« C’était tout à fait prévisible. Moscou a d’abord opté pour sa stratégie habituelle en cas de conflit international, qui consiste à adopter une position médiane afin de ménager tout le monde », explique Ivan Kłyszcz, spécialiste de la politique étrangère russe et en particulier avec les pays africains à l’International Centre for Defence and Security en Estonie.
Des experts estiment que le conflit israélo-palestinien pourrait être une occasion pour le président russe de détourner l’attention mondiale de la crise en Ukraine, ce qui lui serait profitable. Danilo delle Fave, qui connaît bien les relations de Moscou avec Israël et l’autorité palestinienne, affirme que la Russie soutient les Palestiniens sans le dire publiquement.
En outre, les confrontations entre le Hamas et Israël placent la diplomatie russe dans une position compliquée et accentuent l’isolement du pays sur la scène mondiale. Ce conflit a malheureusement entraîné la mort de plus de 3 700 personnes, parmi lesquelles des civils, des militants palestiniens et des soldats israéliens. D’après les informations diffusées par le porte-parole de l’armée israélienne, au moins 169 soldats israéliens ont perdu la vie.