L’ancien ministre algérien Abdelaziz Rahabi trouve l’initiative américaine de rassemblement entre l’Algérie et le Maroc intriguante. Cette mission, menée par Steve Witkoff, le conseiller de Donald Trump pour le Moyen-Orient, vise à construire un accord de paix en 60 jours, initiative annoncée le 19 octobre dans une interview diffusée par CBS.
Algérie : Critiques d’une diplomatie influencée
Rahabi critique cette initiative qu’il perçoit comme un exercice d’influence géopolitique. Il décrit les efforts américains comme façonnant artificiellement le Conseil de sécurité pour appuyer des positions spécifiques, notamment concernant le Sahara Occidental, grâce à la collaboration entre la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis.
Perspectives historiques et tensions géopolitiques
Réfutant la présentation de l’Algérie comme partie prenante de cette action, l’ancien ambassadeur souligne une approche néocoloniale en filigrane. Il pointe également les contradictions historiques d’États tels que la Grande-Bretagne vis-à-vis de Gibraltar, parallèles à leur position changeante sur le Sahara Occidental.
Rahabi met en exergue le rôle des États-Unis, inquiet de l’influence croissante de la Russie et de la Chine en Afrique, et souligne la poussée pour établir une présence au Sahel. Il conclut qu’une solution durable au conflit sahraoui nécessiterait des négociations supervisées par l’ONU entre le Polisario et le Maroc.

