L’importation des véhicules de moins de trois ans en Algérie a explosé en 2024, atteignant un pic de 150 % de hausse. Cependant, des restrictions récentes ont ralenti ce marché dynamique.
Une hausse spectaculaire de l’importation de véhicules d’occasion en 2024
En 2024, les importations de véhicules d’occasion de moins de trois ans ont atteint des niveaux records en Algérie. Durant les neuf premiers mois de l’année, plus de 26.500 véhicules ont été importés, marquant une hausse de 150 % par rapport à la même période en 2023. Cette tendance s’explique par l’engouement des Algériens pour ces voitures, perçues comme une alternative face à la crise du marché des véhicules neufs, où l’accès reste très limité.
Les chiffres publiés par le Conseil national des assurances (CNA) révèlent également un impact significatif sur le secteur des assurances automobiles, avec une progression de 6,4 % du chiffre d’affaires lié aux souscriptions. Cette dynamique, alimentée par des importations à grande échelle, reflète un marché en pleine transformation.
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Un marché ralenti par des restrictions récentes
Malgré cet essor, de nouvelles mesures ont freiné les importations. Depuis octobre 2024, le ministère de l’Intérieur a gelé la délivrance des cartes grises pour les véhicules importés de moins de trois ans, bloquant temporairement leur mise en circulation. Par ailleurs, la loi des finances 2025 introduit une clause d’incessibilité des véhicules importés pendant 36 mois, sauf en cas de paiement d’un avantage fiscal.
De plus, la limitation à 7.500 euros par an des devises pouvant être exportées par les résidents complique l’acquisition de véhicules à l’étranger, notamment en Europe, où les prix sont souvent élevés. Ces restrictions, bien que destinées à réguler le marché, posent de nouveaux défis aux acheteurs algériens, qui cherchent désormais des alternatives plus accessibles, comme les importations depuis la Chine.