L’Algérie autorise désormais l’importation de bus neufs et de véhicules de moins de cinq ans. Cette mesure vise à moderniser le transport collectif et remplacer un parc vieillissant de 84 000 bus vétustes. Elle s’accompagne d’un plan de soutien financier et d’un retrait progressif des véhicules les plus anciens pour renforcer la sécurité routière.
Modernisation du transport collectif en Algérie : Importation de bus neufs autorisée
Le ministre des Transports algérien, Saïd Sayoud, a révélé à Alger que les transporteurs peuvent désormais importer des bus neufs ainsi que des véhicules de moins de cinq ans. Lors d’une conférence de presse suivant le premier vol d’une nouvelle ligne Alger-Tamanrasset opérée par Domestic Airlines, Sayoud a jugé le parc inter-wilayas « excellent », tandis que le parc urbain et suburbain nécessite des améliorations significatives. Pour y remédier, l’État a permis l’importation de bus récents, hypothéquant des droits de douane et formalités administratives. Ce plan vise à remplacer le parc ancien qui compte environ 84 000 bus vétustes, afin d’améliorer la sécurité et les conditions de transport des passagers.
Aides financières à l’étude pour les transporteurs
Les transporteurs négocient des incitations financières pour réduire le coût des importations. Le ministre a mentionné qu’une exonération des droits de douane est en cours d’examen. Un groupe de travail, réunissant les ministères de l’Industrie et du Commerce, travaille sur des propositions qui pourraient être intégrées dans la prochaine loi de finances. Une telle révision fiscale serait un soutien crucial pour les transporteurs qui luttent pour investir dans des véhicules répondant aux normes actuelles.
Retrait des bus vétustes : une priorité pour la sécurité routière
Le ministère des Transports, en application d’une directive présidentielle, a décidé du retrait de tous les bus de plus de 30 ans d’ici six mois. Les propriétaires de bus concernés bénéficieront d’un accompagnement pour éviter des interruptions de service. Cette mesure répond à l’urgence sécuritaire suite à un tragique accident à Alger, où un bus s’est abîmé dans l’oued El Harrach, causant 18 morts et 24 blessés. En ouvrant l’importation de bus plus récents et avec la révision possible des droits de douane, le gouvernement envisage un renouvellement lent mais nécessaire du parc de bus pour garantir une sécurité accrue sur les routes, tant dans les grandes métropoles que dans les régions éloignées.