En 2026, les États membres de l’Union européenne (UE) ont validé de nouvelles mesures pour repenser la gestion de l’immigration sur le continent. Ces décisions ont été prises lors d’une importante réunion à Bruxelles, où les ministres de l’Intérieur des États membres ont approuvé trois propositions de la Commission européenne. L’objectif principal est d’encadrer plus strictement les arrivées de migrants et leur renvoi.
Nouvelles règles de l’Union européenne sur l’immigration
Malgré une baisse d’environ 20 % des entrées irrégulières par rapport à l’année précédente, la pression politique liée à la question de l’immigration demeure intense.
Centres de retour et durcissement des sanctions
La première série de mesures inclut la mise en place de centres en dehors des frontières européennes, appelés hubs de retour, pour accueillir les migrants ayant vu leur demande d’asile rejetée. Ces installations permettront à ces personnes d’être transférées pour un retour vers leur pays.
Le second volet porte sur la sévérité accrue des sanctions contre les migrants refusant de quitter l’Europe après un ordre de renvoi. Les nouvelles directives prévoient un allongement des périodes de détention administrative pour faire appliquer les décisions.
Enfin, un troisième élément autorise le renvoi de migrants vers des pays jugés sûrs par l’Union européenne, même s’ils ne sont pas leurs pays natals. Ce dispositif, déjà en usage dans certains pays, s’applique désormais à l’ensemble de l’Union.
Selon le commissaire européen Magnus Brunner : « Nous devons agir pour rassurer les citoyens sur notre capacité de contrôle », soulignant l’intention de la Commission européenne d’appliquer rapidement ces mesures.
Oppositions au sein de l’Union européenne
La présidence tournante de l’UE, détenue par le Danemark, soutient fermement ces initiatives. Celles-ci ont déclenché de diverses réactions. Le Danemark, partisan de longue date d’une politique migratoire plus stricte, a encouragé une adoption rapide de ces textes. Un diplomate européen a affirmé que « nous avançons rapidement » et qu’une « volonté politique commune » était perceptible parmi les États membres.
Cependant, plusieurs organisations de défense des droits des migrants ont manifesté leur désaccord. Silvia Carta, représentante de PICUM, a déclaré : « L’UE choisit des politiques qui mettront davantage de personnes en danger au lieu de favoriser la sécurité et l’inclusion. »
La France a exprimé des réserves sur la légalité et l’efficacité de certains dispositifs, tandis que l’Espagne reste sceptique quant à l’efficacité des hubs de retour.
Malgré ces divergences, le Parlement européen, notamment ses factions de droite, a largement soutenu une première validation de ces textes. Plusieurs parlementaires espèrent une adoption finale rapide.
Répartition des demandeurs d’asile entre les États membres contre l’immigration
Un autre débat concerne la répartition des demandeurs d’asile au sein de l’Union. Un plan vise à obliger les pays non situés sur les principales routes migratoires, comme la Grèce ou l’Italie, à accueillir certains demandeurs. Les pays refusant cette répartition devraient une contribution de 20 000 euros par demandeur d’asile aux nations concernées.
La Belgique, la Suède et l’Autriche ont déjà déclaré qu’elles n’accepteront pas de nouvelles relocalisations. Un responsable a indiqué qu’il est peu probable que les ministres de l’Intérieur soient enthousiastes à l’idée d’annoncer l’accueil de nombreux migrants. Une décision formelle contre les immigrations devrait être prise d’ici la fin de l’année.
Ces mesures contre l’immigration reflètent un durcissement significatif de la politique migratoire de l’UE, avec une mise en œuvre rapide demandée par plusieurs institutions.
