L’immigration clandestine vers l’UE a chuté de 31 % au premier trimestre 2025. Frontex souligne un recul global sur toutes les grandes routes migratoires.
Forte baisse de l’immigration clandestine vers l’Europe
Au cours des trois premiers mois de 2025, l’Union européenne a connu une baisse significative du nombre de franchissements irréguliers de ses frontières extérieures. D’après les données préliminaires publiées par Frontex le 11 avril, environ 33 600 passages ont été détectés entre janvier et mars, soit une diminution de 31 % par rapport à la même période en 2024. Cette tendance concerne l’ensemble des routes migratoires majeures, qu’elles soient terrestres ou maritimes, et s’expliquerait par une combinaison de facteurs sécuritaires, climatiques et géopolitiques.
La Méditerranée orientale reste la voie la plus fréquentée avec 9 630 traversées, principalement par des ressortissants d’Afghanistan, d’Égypte et du Soudan. La route ouest-africaine vers les îles Canaries suit de près avec 9 200 passages, effectués en majorité par des migrants venus du Mali, du Sénégal et de la Guinée. Quant à la Méditerranée centrale, elle a vu transiter 8 500 personnes, une baisse de 26 % sur un an, en grande partie due à une météo défavorable.

Recul généralisé sur toutes les routes, mais les risques persistent
Les départs depuis l’Algérie et le Maroc vers l’Espagne ont également chuté de 18 %, avec 2 528 franchissements recensés sur la route ouest-méditerranéenne. Les migrants identifiés venaient principalement d’Algérie, du Maroc et de Somalie. La plus forte baisse est observée sur la route des Balkans occidentaux, qui enregistre un recul de 64 %, tandis que la route de la Manche enregistre un léger recul de 4 % avec 11 200 traversées.
Malgré cette baisse globale, les traversées clandestines restent risquées. L’Organisation internationale pour les migrations signale 385 décès en mer au premier trimestre 2025. Ce chiffre, bien qu’en nette diminution par rapport aux 2 300 morts enregistrés sur la même période en 2024, illustre les dangers toujours présents pour ceux qui tentent la traversée vers l’Europe par des moyens non sécurisés.