Imane Khelif, championne olympique algérienne, se prépare pour les JO 2028 avec un changement de catégorie et une ambition de passer professionnelle. Elle revient aussi sur les polémiques l’ayant visée.
Objectif Los Angeles 2028 pour Imane Khelif
Trois ans après sa médaille d’or à Paris en -66 kg, Imane Khelif s’apprête à relever un double défi : conserver son titre olympique aux JO de Los Angeles en 2028 et réussir sa transition vers la boxe professionnelle. Désormais âgée de 25 ans, la native de Tiaret affrontera un nouveau gabarit puisqu’elle évoluera dans la catégorie des -70 kg, une adaptation imposée par l’évolution du règlement olympique.
Consciente de l’enjeu, la boxeuse assure que ce changement n’est pas un obstacle : « Je vais boxer en moins de 70 kg, ce ne sera pas un problème », déclare-t-elle au journal espagnol Marca. Avec sa taille d’1m80 et le soutien de son entraîneur légendaire, le Cubain Pedro Luis Díaz, elle se dit prête physiquement et mentalement. Díaz, réputé pour avoir formé 21 champions olympiques, supervise désormais sa préparation dans l’optique de faire d’Imane Khelif une icône mondiale de la boxe féminine.

Une réponse cinglante aux polémiques et un symbole pour les femmes
Mais la route de la gloire n’a pas été sans embûches. Lors des Jeux de 2024, la boxeuse a dû faire face à une campagne de dénigrement internationale. Certains acteurs politiques et membres de l’IBA ont remis en question son identité de genre, déclenchant une vive polémique. Khelif ne s’est pas laissé abattre : « Ce que j’ai vécu, c’est la chose la plus stupide que j’aie jamais entendue », affirme-t-elle avec aplomb.
Malgré ces attaques, elle reste droite dans ses gants : « Je sais qui je suis. Je suis fière d’être devenue un symbole pour de nombreuses femmes dans le monde ». Elle souligne que personne ne l’avait critiquée avant qu’elle ne devienne une menace pour les favorites, rappelant qu’elle était passée inaperçue à Tokyo en 2021.
Un autre motif d’espoir pour elle : les JO de 2028 seront encadrés par World Boxing, une nouvelle fédération reconnue par le CIO, qui garantit des critères d’éligibilité transparents. Un environnement plus équitable pour la boxeuse, qui vise désormais un second sacre olympique et une brillante carrière professionnelle.