Coup de tonnerre dans le monde de la boxe féminine : l’Algérienne Imane Khelif, l’une des figures les plus emblématiques du ring, est officiellement interdite de compétition. La raison ? Un test de sexe imposé par World Boxing qui soulève déjà une tempête de réactions.
Une règle qui foudroie la carrière d’une championne
Imane Khelif, 25 ans, finaliste attendue de l’Eindhoven Box Cup prévue du 5 au 10 juin aux Pays-Bas, ne pourra pas enfiler ses gants. La Fédération algérienne de boxe a reçu une lettre de World Boxing le 30 mai confirmant l’inéligibilité de la championne. En cause : l’absence d’un test génétique de vérification du sexe, désormais obligatoire pour concourir dans les catégories féminines.
Cette décision s’appuie sur un nouveau règlement mondial visant à “garantir l’équité et la sécurité des combats féminins”, selon l’organisation. Une mesure jugée nécessaire par certains, mais déjà dénoncée comme intrusive et stigmatisante par d’autres observateurs.
Une exclusion qui choque et divise
Le cas d’Imane Khelif, qui avait brillé aux Jeux olympiques de Paris 2024 en atteignant les quarts de finale, ne laisse personne indifférent. Figure inspirante de la boxe algérienne, connue pour son style offensif et sa détermination, elle se retrouve brutalement stoppée dans son élan par une procédure administrative aux contours flous.
Cette affaire relance les débats brûlants autour de l’éligibilité dans le sport féminin. Entre défense de l’équité et respect des droits des athlètes, la frontière est mince. World Boxing assure qu’il ne s’agit pas d’un ciblage personnel, mais d’une application “universelle” du règlement. Pourtant, l’impact sur l’image et la carrière de l’athlète est bel et bien réel.
Et maintenant ? Silence radio du côté algérien
Ni Imane Khelif ni la Fédération algérienne n’ont, à ce jour, commenté publiquement cette exclusion. Un silence qui en dit long sur la tension de cette affaire. L’avenir international de la boxeuse est suspendu au résultat de ce test génétique, qui pourrait conditionner sa présence dans les prochaines compétitions mondiales. Derrière cette décision se cache une réalité brutale : la gestion du genre dans le sport devient un champ de bataille où se jouent l’identité, la science, la politique… et le destin de carrières entières.