Avec un parcours exceptionnel au Jeux Olympique de Paris (JO Paris 2024), la boxeuse algérienne Imane Khelif est depuis quelques jours la cible d’une campagne de cyberharcèlement mondiale. Cette histoire a engendré des licenciements et une vague de critiques contre les médias.
La victoire d’Imane Khelif et les accusations infondées
Les Jeux Olympiques 2024 à Paris ont été marqués par la victoire éclatante d’Imane Khelif, une boxeuse algérienne qui a remporté la médaille d’or en battant la Chinoise Yang Liu en finale. Cependant, cette victoire sportive s’est rapidement transformée en une polémique mondiale. En effet, Imane Khelif a été injustement accusée par des figures de l’extrême droite internationale d’être un homme ou un transgenre, ce qui a déclenché une campagne de cyberharcèlement à son encontre.
Parmi les personnalités ayant publiquement attaqué la boxeuse, on retrouve des figures influentes telles qu’Elon Musk, le patron de SpaceX, l’auteure J.K. Rowling, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, et l’ex-président américain Donald Trump. Cette campagne diffamatoire a conduit Imane Khelif à déposer une plainte pour cyberharcèlement auprès de la justice française, espérant mettre un terme à ces attaques.
Les répercussions médiatiques et les licenciements
Les conséquences de cette polémique ne se sont pas limitées à l’athlète elle-même. Sam Ponder, une journaliste célèbre de la chaîne sportive américaine ESPN, a été licenciée le 15 août après avoir exprimé publiquement des opinions controversées sur Imane Khelif. Ponder avait laissé entendre, dans un commentaire sur X, que la boxeuse algérienne n’avait pas sa place dans les épreuves de boxe féminine. ESPN a justifié son licenciement par des motifs budgétaires, bien que de nombreux observateurs aient souligné une motivation plus idéologique.
En outre, l’analyste de la NFL Robert Griffin III, qui avait défendu Khelif, a également vu son contrat résilié. Dan Orlovsky, un autre employé d’ESPN, a été contraint de supprimer un tweet hostile à la boxeuse algérienne, dans lequel il appelait à « protéger nos filles ». Cette vague de licenciements chez ESPN a été interprétée par certains comme une volonté de la chaîne de s’aligner sur une approche plus inclusive, tout en évitant les controverses publiques.
La participation d’Imane Khelif aux Jeux Olympiques de Paris 2024, loin de se limiter à un exploit sportif, a mis en lumière des tensions sociétales et médiatiques autour de la question du genre dans le sport. Cette affaire révèle l’ampleur des débats actuels sur l’identité et l’inclusion, tout en soulevant des questions sur la responsabilité des médias et des personnalités publiques dans la diffusion de discours polémiques. Les conséquences de ces événements se font encore sentir, tant dans le monde sportif que médiatique.
