Hier vendredi 18 août 2023, sur la toile, des vidéos ont fait surface montrant un imam exprimant sa profonde préoccupation, provoquant ainsi un vif émoi sur les réseaux sociaux. Il s’agit de l’imam de la mosquée « Al Qods » à Oran, qui a tenu à partager son ressenti à propos d’une décision qui aurait été prise à son encontre.
D’après ses propres déclarations, les autorités religieuses locales, en particulier la direction des affaires religieuses et des Waks, auraient rendu un verdict le privant de son rôle d’orateur. Selon l’imam, cette mesure aurait été prise en réponse à ses commentaires dénonçant « les problèmes sociaux qui sévissent dans le quartier où se trouve la mosquée Al Qods ».
l’imam a explicité sa situation en affirmant : « Ce que j’ai partagé lors de mes discours habituels avant les prières n’a pas été bien reçu par certaines personnes. Cela a suscité le mécontentement de plusieurs d’entre elles et m’a valu une convocation de la part des autorités religieuses locales ».
Concernant les raisons et les répercussions de cette convocation, l’imam a clarifié : « Lors de mon prêche, j’ai pris la parole pour dénoncer les comportements déviants qui ont pris racine dans notre quartier. Je ne pouvais tout simplement pas accepter que la réputation de notre quartier et de notre ville soit ternie par ces agissements et dérives. » Il a ajouté : « On m’a reproché d’avoir parlé et dénoncé ce qui se déroulait ici, en mentionnant le nom du quartier. Je tiens à préciser que je n’ai pas visé les notables du quartier d’Al Akid. Mon intention était de condamner ceux qui portent atteinte à la réputation de ce quartier. Mes paroles étaient en accord avec mon rôle d’imam et de musulman, qui consiste à dénoncer la débauche et à la réprouver. Malheureusement, cela n’a pas été bien accueilli par certaines personnes, ce qui a conduit à ma suspension. » Dans une autre vidéo circulant sur Internet, l’imam a ajouté : « Je rencontre des habitants de ce quartier et ils se plaignent auprès de moi de la situation insupportable qu’ils vivent au quotidien. Certains d’entre eux sont contraints de brader leur maison pour échapper à ce quartier en raison de la prostitution qui le gangrène ».