Il y a quelques années, à l’instar de la majeure partie des pays du continent africain, l’Algérie a opéré un virage dans sa politique éducative notamment le secteur universitaire avec la mise en place du système LMD.
Le constat de Boualem Saidani
Ce basculement ne s’est pas fait sans conséquence sur la qualité de l’offre éducative dans les universités et les perspectives de débouchés pour les étudiants. Depuis quelques années les principaux acteurs du monde universitaire n’ont eu de cesse d’alerter les premières autorités sur les insuffisances et les limites du LMD dans le contexte socio-économique de l’Algérie. Tout récemment, Boualem Saidani, le directeur général des enseignements et de la formation supérieure au ministère de l’Enseignement supérieur a fait un diagnostic sans complaisance de la mise en place du LMD.
Le LMD doit se conformer aux réalités algériennes
Monsieur Saidani a indiqué que l’Algérie a foncé tête baissée dans le LMD sans préalablement se préparer et mettre tous les atouts de son côté afin de réussir ce basculement. Il a affirmé que le LMD est nécessaire, car le système doit permettre à l’enseignement supérieur algérien d’être attrayant, compétitif et en phase avec les défis du moment. Malheureusement, les moyens nécessaires n’ont pas été mobilisés pour permettre l’implantation du LMD. « Il n’a jamais été question de la suppression du système LMD (licence-mastère-doctorat) parce que tout simplement il n’y a pas d’alternative qui se dessine à l’horizon et qui pourrait être meilleure que le LMD. Il fallait juste mettre les moyens nécessaires pour sa réussite. En Algérie, nous avons démarré avec les moyens du bord et avec la même mentalité que le système classique » dira Boualem Saidani. Selon ses dires des dispositions ont d’ores et déjà prises pour combler les insuffisances du LMD à la rentrée prochaine pour en faire un moteur d’excellence.