La mort mystérieuse d’un adolescent français, soupçonné d’avoir été tué par un étudiant algérien, a déclenché une vague d’hostilité contre les immigrés algériens, alimentée par la droite et l’extrême droite française, avec sa rhétorique chargée d’hostilité à tout ce qui est algérien, dans une affaire qui a été politiquement exploitée « sans vergogne », comme l’a dit la Première ministre française, Elisabeth Borne.
L’affaire a pris des dimensions politiques, bien qu’il s’agisse d’une question de droit public, et la raison en est que la suspecte est une Algérienne, qui se trouve en situation irrégulière sur le sol français, après avoir rejoint la France en 2016 avec un visa pour étudier, avant qu’un un ordre d’expulsion a été émis contre elle en août dernier.
Et le premier à surfer sur la vague d’hostilité et d’incitation contre les Algériens a été l’extrême droite Eric Zemmour, qui a précédé d’autres hommes politiques français dans la violation du devoir de ne pas se précipiter dans de telles positions, pour écrire dans un tweet : « De nationalité algérienne et dans une situation irrégulière (illégale), c’est officiel. L’assassin de Lola, n’était pas censé la croiser sur la route », dans une attaque raciste qui lui est propre.
Le Pen a attaqué le gouvernement français, représenté par le Premier ministre Elizabeth Borne, en disant : « Beaucoup de crimes sont commis en France par des immigrés illégaux, nous ne voulions pas ou ne savions pas comment les renvoyer dans leur pays », se référant à la cause de la réduction de moitié des visas accordés par la France aux ressortissants des pays du Maghreb, sous prétexte de leur manque de coopération pour récupérer leurs ressortissants devant être expulsés de France par décision de justice.