La Hongrie prépare une réforme explosive : expulser les citoyens binationaux considérés comme une menace. Un tournant juridique qui inquiète l’Europe. Les détails dans cette édition du mercredi 12 mars 2024.
La Hongrie veut expulser ses binationaux jugés dangereux : un projet de loi qui divise !
La Hongrie s’apprête à franchir un cap historique en matière de législation sur la nationalité et la sécurité. Le parti au pouvoir, Fidesz, veut modifier la constitution pour permettre l’expulsion des citoyens binationaux considérés comme une menace pour la souveraineté nationale. Une annonce choc qui fait déjà réagir !
Máté Kocsis, chef du groupe parlementaire Fidesz, a officialisé cette initiative explosive concernant les binationaux sur les réseaux sociaux. Selon lui, la réforme s’inspirera du modèle américain et mettra en place des mesures drastiques pour renforcer le contrôle des citoyens ayant une double nationalité.
Expulsion des binationaux : une mesure radicale
D’après les informations relayées par Schengen News ce mardi 11 mars, le projet de loi prévoit que tout citoyen hongrois possédant une seconde nationalité puisse être expulsé sous certaines conditions. Objectif affiché : préserver l’ordre public et la sécurité nationale. Mais cette réforme suscite une vague d’inquiétude. Une expulsion d’un citoyen hongrois pourrait-elle entrer en conflit avec les principes fondamentaux du droit européen ? Comment la Hongrie appliquera-t-elle concrètement cette loi ?
« Une réforme brutale, surprenante et douloureuse »
Le ton est donné ! Máté Kocsis a prévenu que les nouvelles mesures législatives seront particulièrement strictes. Il a même qualifié la réforme de « brutale, surprenante et douloureuse », un avertissement qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux. En quelques heures, plus de 4 500 interactions et 1 500 commentaires ont été recensés sous son post.
Une législation de plus en plus restrictive en Hongrie
Cette réforme s’inscrit dans une série de mesures visant à durcir la politique migratoire hongroise. Déjà en septembre 2024, le gouvernement a mis en place des restrictions sur l’embauche des travailleurs étrangers. Désormais, les entreprises doivent prouver qu’aucun travailleur local n’est disponible avant de recruter à l’étranger.
Autre mesure radicale : tout travailleur étranger licencié n’a que six jours pour quitter le pays. Une décision qui a été largement critiquée par les défenseurs des droits humains. Si le gouvernement hongrois justifie cette réforme par des impératifs sécuritaires, ses détracteurs y voient une manœuvre politique aux implications inquiétantes. Péter Márki-Zay, ancien candidat de l’opposition au poste de Premier ministre, n’a pas tardé à exprimer son scepticisme. Pour lui, cette loi pourrait être utilisée à des fins purement politiques, ciblant certains groupes de la population.