Dans le but de parvenir à un « Pacte pour la mobilisation démocratique », une proposition de débat public a été lancée, ce mardi 22 février, par plus de 200 personnalités, militants et activistes.
Dans une déclaration de « principes » devant encadrer cette proposition, les initiateurs expliquent que « ce Pacte aspire à montrer que les millions d’Algériennes et d’Algériens, qui exigent pacifiquement la fin du système politique autoritaire actuel et l’édification d’un État de droit démocratique et social à caractère civil, sont unis par des principes communs, quelles que soient les circonstances ».
Pour les premiers signataires, la proposition « se veut une traduction des aspirations légitimes de la mobilisation citoyenne ».
Parvenir à un ‘’Pacte’’ pour la mobilisation démocratique
La liste des initiateurs comprend, entre autres, Saïd Khelil (Militant politique), les ex-détenus du Hirak et militants de RAJ, Abdelouahab Fersaoui et Hakim Addad, les avocats Me Abdelghani Badi et Zoubida Assoul, le sociologue Nacer Djabi, les universitaires Lahouari Addi et Louisa Dris Ait Hamadouche ainsi que le Professeur émérite, ancien Doyen de la Faculté de droit d’Alger, Madjid Benchikh.
« L’arrêt des manifestations en raison de la pandémie et de « la répression qui criminalise » l’activité politique de l’opposition « ne signifient ni l’arrêt ni l’échec du hirak », estiment-ils.
Insistant sur une « nécessaire » transition démocratique, les initiateurs pensent que le caractère pacifique du hirak « invite au dialogue et à une solution politique ». « C’est pourquoi cette Déclaration plaide pour une transition démocratique, indépendante et négociée qui réalise les revendications portées par le mouvement populaire », expliquent-il, non sans réclamer au préalable « un climat apaisé ».
Le Hirak n’a pas échoué
Ce climat passe par « la libération immédiate et inconditionnelle des détenus d’opinion », « l’arrêt des pratiques répressives et liberticides et la fin de l’instrumentalisation de la justice » et « la suppression de toutes les normes juridiques liberticides (Art 87 bis, Ndlr) ».
Quant aux ‘’principes’’ visés par la proposition, ils se résument en trois points. « La légitimité populaire et de l’État de droit démocratique et social », « la voie pacifique » et « l’unité dans la pluralité ».
Trois principes
Les initiateurs, tout en invitant les citoyens à « signer et à débattre » en ligne, précisent enfin, que la signature de la déclaration « n’est pas synonyme d’adhésion immédiate à un futur Pacte ». « Ce travail nécessite la mise en place de débats et de rencontres auxquels les signataires sont encouragés à participer », soutiennent-ils, promettant de dévoiler ultérieurement les modalités et le calendrier des rencontres et débats.