L’ONU critique la France pour sa décision d’interdire le hidjab dans les compétitions sportives. Cette mesure, jugée discriminatoire par des experts onusiens, appelle à une révision en faveur des droits et libertés des athlètes musulmanes.
Interdiction du hidjab : Une Décision Jugée Discriminatoire par l’ONU
L’interdiction du hidjab dans le sport en France prend une nouvelle dimension avec l’intervention de l’ONU. Suite à la décision du gouvernement français de bannir le port du voile pour les sportives, y compris lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, les experts des Nations Unies dénoncent une mesure « disproportionnée et discriminatoire ». Dans un rapport publié le 28 octobre, les représentants des « Procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme » affirment que cette décision restreint injustement les libertés fondamentales des femmes et filles musulmanes, notamment leur droit de participation culturelle et sportive.
Les experts onusiens reprochent à la France de baser cette interdiction sur des motifs de neutralité et de laïcité qu’ils estiment inadéquats. Pour eux, toute restriction de la liberté religieuse doit être nécessaire, proportionnée, et justifiée par des faits avérés, et non fondée sur des hypothèses ou des préjugés.
La France Invitée à Réévaluer Sa Position sur le Hidjab
Les Nations Unies appellent la France à « prendre toutes les mesures possibles » pour protéger les sportives portant le hidjab, particulièrement dans un contexte d’intolérance et de stigmatisation croissante. Malgré le rejet de la requête du Collectif de femmes musulmanes par le Conseil d’État en 2023, et en dépit des normes de la FIFA autorisant le voile, les experts soulignent que l’interdiction du voile dans le sport représente une atteinte à la liberté de religion et au droit à l’identité culturelle. Ils encouragent la France à promouvoir l’égalité et le respect de la diversité, en permettant aux athlètes musulmanes de participer pleinement à la vie sportive française.