Liberté Algérie – Le Quotidien Après l’envolée exagérée du prix de la viande blanche, c’est au tour de la mercuriale de s’emballer, soumettant ainsi le pouvoir d’achat des familles à rude épreuve, surtout qu’elle coïncide avec l’approche de la rentrée scolaire avec tout ce que cela entraîne comme dépenses surtout celles consacrées aux fournitures et aux manuels scolaires de leurs enfants. Au marché de gros (Ofla) de Sidi Bel-Abbès, les prix ont connu d’importantes hausses, celles des fruits dépassant tout entendement, a-t-on constaté. À titre d’exemple, celui de l’incontournable pomme de terre dont le prix est fixé à 65 DA, l’oignon à 40 DA et la tomate à 75 DA. Pour ce qui est de l’aubergine noire, elle est cédée à 75 DA et la blanche à 65 DA, le haricot vert à 190 DA, la carotte à 60 DA, la laitue à 140 DA, la betterave à 45 DA, le chou-fleur à 130 DA et le chou à 60 DA.
Quand au navet, son prix est affiché à hauteur de 130 DA, l’ail à 400 DA, et le poivron à 140 DA. S’agissant des fruits, leurs prix n’ont pas du tout baissé, notamment celui de la pomme qui est affiché à 250 DA, la poire à 200 DA, les raisins entre 130 et 170 DA, le citron à 230 DA et les dattes dont les prix oscillent entre 700 et 900 DA le kilo. Lors d’une virée au marché de détail sis à proximité de celui de gros et autres marchés dans le grand quartier de Sidi Djilali, le même constat été fait notamment pour les légumes dont les prix affichés sur les étals ont considérablement augmenté et même ont été multipliés par deux par rapport aux prix appliqués précédemment et sont presque inaccessibles pour les petites et moyennes bourses.
Ainsi, la pomme de terre est cédée à 75, voire jusqu’à 90 DA, la tomate affiche 130 DA, le poivron 120 DA, la laitue 180 DA, la carotte 100 DA, le haricot vert 250 DA, l’ail 600 DA, la patate douce 200 DA, le citron 350 DA. En ce sens, les prix des fruits ne sont pas en reste à l’image de la banane dont le prix demeure entre 200, et parfois, jusqu’à 260 DA. Les pommes sont cédées entre 250 et 400 DA selon la qualité et le calibre. Quant à la nectarine, elle est cédée entre 250 et 300 DA, et le raisin entre 150 DA et 300 DA. Complètement désemparés face à cette inexplicable hausse des prix et laquelle, selon les consommateurs, est injustifiée. “Lorsque nous circulons dans les allées des marchés, c’est pour observer la marchandise et les prix. Parfois, nous revenons chez nous les couffins vides.
Certains légumes sont tellement inaccessibles, notamment la pomme de terre, la tomate, la salade et le piment vert, qu’on les considère désormais comme des produits de luxe”, nous dira une sexagénaire. Pour sa part, Tayeb, ouvrier de son état, a déploré cette manière d’agir des grossistes et les marchands de détail des fruits et légumes. “Ce qu’ils sont en train de nous faire subir est de la pure spéculation. En outre, cette augmentation des prix est injuste et l’État est interpellé pour mettre fin à cette hogra des commerçants. Parfois, avec mes voisins et amis, nous pensons au boycott de certains produits, mais c’est impossible à cause des enfants. Donc, en l’absence de tout contrôle, nous, les pauvres, nous continuons de subir le diktat des marchands, et ce, tout en espérant une éventuelle petite baisse des prix.”
Interrogés à leur tour par nos soins, les marchands au détail des fruits et légumes ont tenté de se justifier en invoquant diverses explications et d’autres arguments non convaincants : “Tout cela est dû à la propagation du coronavirus et au manque de production, et surtout à la forte demande des consommateurs. Il y a aussi, la sécheresse et l’implication des intermédiaires qui s’approvisionnent aux marchés de gros ou directement auprès des agriculteurs et augmentent les prix.”
A. BOUSMAHA