Le gouvernement algérien se doit de trancher sur une éventuelle hausse des pensions, dans un contexte de réformes financières.
Hausse des pensions : Une décision attendue des hautes autorités
Le Conseil d’administration de la Caisse nationale des retraites (CNR) a soumis la question de l’augmentation des pensions aux autorités du pays, suivant la procédure habituelle où les ajustements sont décidés en Conseil des ministres. Bien qu’aucun pourcentage précis n’ait été fixé lors de la réunion du 26 février, les attentes se situent entre 10 et 15 %, à l’image de l’année précédente. En 2024, la revalorisation des pensions avait nécessité un effort financier de 171 milliards de dinars, soulignant l’enjeu budgétaire de cette mesure.
Dans le même temps, la loi de finances 2025 prévoit l’activation du Fonds national de réserve des retraites, un dispositif conçu pour pallier les déséquilibres entre cotisations et versements. Ce fonds, créé en 2009, n’a jamais été pleinement opérationnel, mais pourrait être renforcé grâce à une réforme législative en cours.

Une réforme pour garantir la pérennité du système
Pour sécuriser le financement des retraites, les autorités envisagent d’investir les ressources du Fonds national de réserve dans des obligations d’État, garantissant un rendement stable avec des risques maîtrisés. Cette stratégie vise à assurer une prise en charge durable des retraités, alors que le débat sur l’âge légal de départ à la retraite refait surface. Actuellement fixé à 60 ans, certains experts suggèrent une adaptation en fonction des conditions de travail et de l’espérance de vie.
La décision finale sur la hausse des pensions devrait être annoncée dans les prochaines semaines. Une revalorisation représenterait un soulagement pour de nombreux retraités, confrontés à une inflation croissante et soucieux de préserver leur pouvoir d’achat.