La hausse de l’euro sur le marché parallèle en Algérie reflète des déséquilibres structurels et conjoncturels. Découvrez l’analyse de l’expert Souhil Meddah.
Les facteurs à l’origine de la hausse de l’euro
La récente flambée du cours de l’euro par rapport au dinar algérien sur le marché parallèle suscite des interrogations. Selon l’expert financier Souhil Meddah, cette augmentation résulte de plusieurs facteurs. La fin de la saison estivale, qui réduit habituellement l’offre de devises, coïncide avec une demande accrue pour des besoins spécifiques, tels que les frais de scolarité ou les voyages pour l’Omra.
De plus, la limitation des transferts de devises à 7 500 euros par an incite certains acteurs à anticiper leurs achats avant la fin de l’année. Cette pression, combinée à une instabilité structurelle du marché informel, a fait franchir au cours de l’euro un seuil critique, dépassant les 250 DA.
Un contraste marqué avec le marché officiel
Bien que le marché parallèle soit marqué par une volatilité persistante, le marché officiel offre une certaine stabilité grâce à des mécanismes régulés. L’évolution récente du taux £-$, tendant vers la parité, favorise indirectement la valeur du dinar face à l’£ dans les transactions officielles.
Cependant, ces deux marchés fonctionnent indépendamment. Tandis que le marché réglementé reste stable, l’informel, soumis à des déséquilibres chroniques, reflète l’impact immédiat des décisions réglementaires et des besoins ponctuels des acteurs. Ce contexte met en lumière l’urgence d’une réforme pour réduire l’écart entre ces deux systèmes et garantir une plus grande stabilité monétaire.