Construite entre 2012-2019 par une entreprise Chinoise (CSCEC) et son architecture a été réalisée par le cabinet allemand KSP Jürgen Engel Architekten, la grande mosquée d’Alger continue de susciter de grandes interrogations et commentaires. Nous vous apportons plus de précisions sur cela à travers cette édition de ce mardi 11 avril 2023.
A en croire plusieurs sources, les transferts en devises pour la réalisation de la Grande Mosquée d’Alger ont été de « 898 millions d’euros », mais le montant total de sa réalisation n’a jamais été divulgué. Notons même qu’en 2012, lors de l’attribution du contrat au groupe CSCEC, le montant annoncé était d’un milliard d’euros et le délai de réalisation était de 42 mois. Au delà de tout, il faut le reconnaitre cette grande Mosquée d’Alger n’a pas fait jaser que par ce qu’elle a coûté pour la bourse publique. C’est après la fin des travaux qu’elle a suscité le plus d’interrogations. En outre, livrée 2019, la fin des travaux devait coïncider avec les préparatifs pour un cinquième mandat pour le président Abdelaziz Bouteflika, qui devait, dit-on, inaugurer l’édifice en grande pompe. Mais hélas le Hirak et la suite des événements qu’on connaît ont tout remis en cause. Après cela la pandémie de Covid-19 a à son tour repoussé l’inauguration de la mosquée. Cependant, il faut signaler qu’en 2020, le Premier ministre Abdelaziz Djerad a procédé à l’inauguration, de la salle de prière seulement, à l’absence de Abdelmadjid Tebboune, qui entre temps était atteint du COVID 19. Depuis cette grande mosquée d’Alger fonctionne à minima. Seulement la salle de prière, d’une superficie de 20 000 mètres carrés et pouvant accueillir 120 000 fidèles par jour, est ouverte, pour uniquement cinq prières quotidiennes, sans celle du vendredi et sans les tarawih du Ramadan. Certes le recteur, Mohamed Mamoune El Kacimi El Hassini, ait été nommé en mars 2022, mais le problème c’est que les structures annexes (musée, centre de recherche, bibliothèque, centre coranique..) ne fonctionnent toujours pas.
Face à cela plusieurs Algériens sur les réseaux sociaux comme dans les rues d’Alger se posent la question de connaitre les mobiles de ce disfonctionnement. Pourquoi certaines prières, notamment celle du vendredi, ne se font pas dans cette mosquée qui a tant coûté et dont la vocation première est d’accueillir les fidèles pour la prière. Ainsi donc en ce mois de ramadan la polémique à une fois encore rebondir.
La réaction de la direction de la grande mosquée d’Alger
Dans un communiqué diffusé ce samedi 8 avril, la direction de la Grande mosquée d’Alger a indiqué que si la mosquée ne fonctionne qu’à minima, c’est à cause de « réserves techniques » qui n’ont pas encore été levées. Bref une réponse qui suscite encore d’interrogations qu’elle n’apporte de réponses. Car la direction de la Grande Mosquée d’Alger n’a pas précisé les détails sur les « réserves techniques ».