Tebboune accorde une grâce présidentielle massive à l’occasion du 5 Juillet : 6 797 prisonniers bientôt libres, mais les crimes les plus graves restent impardonnables. Voici la liste choquante des exclus de cette grâce présidentielle.
Une grâce présidentielle qui fait polémique : qui sort, qui reste ?
À l’occasion du 5 Juillet, double symbole d’indépendance et de jeunesse, l’Algérie est secouée par une annonce aussi inattendue que retentissante : la grâce présidentielle, 6 797 détenus vont retrouver la liberté. Deux décrets signés ce vendredi par Abdelmadjid Tebboune ouvrent les portes des prisons… mais pas pour tout le monde.
Une vague de clémence inédite ? Oui, mais strictement encadrée. Car dans les coulisses de cette décision, des exclusions radicales viennent trancher net l’élan de pardon. Terroristes, violeurs, corrompus : l’État dit non.
6 500 détenus graciés, 297 élèves libérés pour réussite scolaire
La première salve concerne 6 500 condamnés, sélectionnés selon des critères de gravité et de comportement. L’objectif est clair : offrir un nouveau départ à ceux dont les actes ne menacent pas l’équilibre de la société.
Mais le geste fort vient surtout du second décret : 297 détenus ayant réussi le BEM (session 2024-2025) vont, eux aussi, sortir. Un message fort en faveur de la réinsertion par l’éducation. Et ce n’est peut-être qu’un début : les résultats du bac sont très attendus, avec la possibilité d’élargir cette mesure aux lauréats incarcérés.
Des exclusions strictes : les crimes qui n’auront jamais la grâce présidentielle
Derrière la clémence, une fermeté sans équivoque. La présidence a publié une liste noire de crimes exclus de toute mesure de grâce. Et cette liste fait froid dans le dos.
Parmi les exclus : Terrorisme, massacres, homicides volontaires
Violences graves, viols, pédocriminalité, enlèvements
Trafic d’organes, traite humaine, incendies criminels
Corruption, détournement de fonds publics, blanchiment
Agressions contre fonctionnaires, médecins, policiers
Trafic de drogue, migrants, contrefaçon, fraude fiscale
Diffusion de fake news, discours haineux, cybercriminalité
Ce tri drastique veut rassurer une opinion publique souvent sceptique face à la réhabilitation, et rappeler que certaines lignes rouges ne seront jamais franchies.
Grâce présidentielle : geste humanitaire ou calcul politique ?
Alors que le pays se prépare à célébrer son histoire, cette grâce présidentielle accordée suscite autant d’adhésion que d’interrogations. Est-ce un signal fort pour la réinsertion ? Ou une manœuvre politique pour redorer l’image du régime ? Sur les réseaux, les réactions fusent : applaudissements d’un côté, colère de l’autre face à l’exclusion de certains profils, y compris des détenus d’opinion.
Une chose est sûre : Tebboune frappe un grand coup, en mêlant humanité et autorité. Et ce 5 juillet, la liberté aura un goût amer pour ceux qui, malgré leurs diplômes ou leur changement de vie, restent enfermés à cause de crimes jugés impardonnables.