Le ministre algérien de l’Intérieur et des Transports, Saïd Sayoud, a récemment mis en lumière la fraude généralisée entourant l’octroi de l’allocation touristique. Selon lui, ces fraudes impliquent souvent la complicité d’agences de voyage. Exploration des fraudes massives à l’allocation touristique en Algérie et des mesures pour y remédier.
Fraude à l’allocation touristique en Algérie : 100 000 Cas en 45 jours
Initialement destinée à faciliter les voyages des citoyens algériens à l’étranger, l’augmentation de l’allocation de change à 750 euros a suscité l’appétit de certains réseaux. Ce phénomène est facilité par l’écart important entre les taux de change officiel et parallèle.
Complicité des agences de voyage
Des réseaux organisés exploitent légalement les failles du système. Selon le ministre, certains chômeurs sont transportés vers la Tunisie via des agences de voyage et reviennent illégalement en Algérie pour encaisser les 750 euros, sans avoir véritablement séjourné à l’étranger.
Cette fraude atteint un niveau préoccupant, avec 100 000 cas signalés en seulement 45 jours. Ce système permet de détourner des sommes conséquentes du pays, impactant ainsi les réserves de change.
Nouvelles règles anti-fraude
La Banque d’Algérie a installé de nouvelles règles pour combattre ce trafic. Parmi ces mesures figurent l’obligation pour les transporteurs d’obtenir une autorisation de circulation internationale et des restrictions sur les paiements en espèces. Ainsi, pour récupérer l’allocation touristique, il est désormais indispensable de détenir un compte bancaire et de prouver l’origine des fonds.
Ces changements visent à restreindre les abus tout en maintenant l’augmentation de l’allocation, mais nécessiteront probablement des ajustements supplémentaires à l’avenir.
