La diversité ne caractérise pas le nouveau gouvernement français annoncé le 12 octobre 2024. Les Franco-Algériens, membres d’origine immigrée qui représentent pourtant la principale communauté étrangère en France, sont absents du gouvernement Lecornu II. En raison de l’urgence de la situation politique, la quête d’une représentation sociale complète semble avoir été mise de côté.
Représentation proche de zéro pour les Franco-algériens
Ce phénomène contraste avec la présence des Franco-Marocains, avec deux ministres femmes nommées au gouvernement : Rachida Dati à la Culture et Naïma Moutchou aux Outre-mer. Benjamin Haddad, ministre délégué aux Affaires Européennes, a des racines séfarades en Tunisie, mais il est le seul représentant d’une diversité plus large.
Relations diplomatiques et conséquences politiques
Cette composition ministérielle reflète la situation actuelle avec l’Algérie et le Maroc. Alors que les liens avec l’Algérie sont tendus, les relations avec le Maroc se sont améliorées depuis que le gouvernement français a soutenu les revendications marocaines sur le Sahara occidental en juillet 2024. Cela a conduit à un soutien accru des Franco-Marocains au sein du gouvernement et écarté en grande partie les Franco-Algériens, dont les idées politiques ne s’alignent pas avec celles de la droite dominante.
Les Franco-Algériens, bien que nombreux, voient leur profil marginalisé par des facteurs politiques incluant la crise avec leur pays d’origine. Les personnalités comme les députés Sabrina Sebaihi et Fatiha Keloua Kouachi et les sénateurs Rachid Temal et Akli Mellouli sont positionnées à gauche, souvent en désaccord avec la politique de droite, notamment sur des sujets sensibles comme l’immigration et la Palestine.