L’attentat d’Arras pourrait remettre en question le titre de séjour « métiers en tension » pour les sans-papiers en France, alors que la classe politique s’attaque à l’immigration.
Le projet de loi sur l’immigration en France inclut une mesure qui prévoit la création d’un titre de séjour d’un an pour régulariser la situation des sans-papiers déjà employés depuis plusieurs années dans des secteurs en difficulté de recrutement. Cette proposition est saluée par de nombreux travailleurs en situation irrégulière en France. Cependant, un récent attentat à Arras impliquant un jeune migrant tchétchène remet en question cette initiative.
La classe politique, notamment la droite et l’extrême droite, profite de l’occasion pour s’opposer à l’immigration et menace de rejeter le projet de loi s’il inclut le titre de séjour pour les travailleurs « en tension. » L’article 3 du projet de loi est devenu un sujet de controverse majeur.
Les élus du parti Les Républicains (LR) envisagent même de déposer une motion de censure si le gouvernement persiste. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a présenté le projet de loi comme un moyen de prévenir de telles situations et d’expulser ceux qu’il considère comme des dangers potentiels. Cette position a suscité des réactions mitigées, avec des députés de la majorité présidentielle exprimant leur désaccord.
La question de l’immigration est devenue un enjeu politique majeur en France, et l’issue du débat autour du titre « métiers en tension » reste incertaine dans ce contexte tendu.