La participation financière de la France à des projets marocains au Sahara occidental commence à être discutée ouvertement. En effet, en visite au Maroc, le ministre du commerce extérieur, Franck Riester, a évoqué la possibilité que l’Agence française de développement (AFD), par le biais de sa filiale dédiée au secteur privé, Proparco, finance un projet de ligne à haute tension entre Dakhla, capitale du Sahara occidental, et Casablanca.
Le positionnement de la France
Selon une source diplomatique, cette initiative de Proparco marque un tournant significatif. Cependant, elle précise que cela ne change pas la position de la France concernant le dossier du Sahara occidental. Bien que le ministre des affaires étrangères français ait réitéré le soutien de la France au plan d’autonomie proposé par Rabat, la France limite sa marge de manœuvre aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
Une ouverture économique de l’Hexagone
Malgré sa position diplomatique, le pays de Emmanuel Macron laisse désormais la porte ouverte à une implication économique au Sahara occidental. Elle entend accompagner le développement de cette région en soutien aux efforts du Maroc. Cela s’est concrétisé avec l’autorisation de la participation de Proparco au projet d’autoroute électrique reliant le Sahara occidental à Casablanca. Cette ouverture est perçue comme un signe de bonne volonté de la part de la France envers le Maroc.
Réactions positives
L’annonce potentielle de l’engagement de Proparco a été bien accueillie par la presse marocaine, qui y voit une reconnaissance indirecte de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Les milieux d’affaires français au Maroc se réjouissent également de cette perspective, témoignant de la satisfaction générale quant à cette annonce. Cette évolution témoigne d’un changement dans la dynamique des relations économiques entre la France et le Maroc, ouvrant de nouvelles perspectives de coopération dans la région du Sahara occidental.