Alger Expat – Le polémiste Eric Zemmour, qui fait de l’islam en France son cheval de bataille favori, a évoqué une citation pertinente du poète et homme politique kabyle, Ferhat Mehenni, dit Ferhat Imazighen Imula.
Invité samedi 11 septembre sur le plateau d’« On est en direct », sur France 2, à l’occasion de la sortie de son livre « La France n’a pas dit son dernier mot », Eric Zemmour a, comme à l’accoutumé, martelé ses thèmes de prédilection : l’immigration, l’identité et notamment « le péril islamique ».
Irrité par les « gémissements » habituels : « ne confondez pas islam et islamisme », « Surtout pas d’amalgame », le polémiste implore les Français à reconnaître que « l’islam c’est l’islamisme au repos et l’islamisme, c’est l’islam en mouvement. C’est une seule et même affaire », comme l’écrit très justement Ferhat Mehenni, président du gouvernement provisoire kabyle, en exil à Paris.
Ainsi, il n’y a pas de différence entre musulmans modérés et musulmans extrémistes, selon Eric Zemmour. L’interprétation qu’il en fait est-elle extrapolée ? Alors que plusieurs islamologues refusent de distinguer entre ces deux notions, les plus critiques soutiennent que l’islamisme est intimement lié au fondamentalisme. « La frontière est très perméable entre le musulman pieux, l’islamiste militant et le terroriste islamique. Ils se nourrissent du même livre », soutient l’essayiste et écrivain palestinien Waleed Al-Husseini.
Pour le journaliste et essayiste français Thomas Deltombe, le flou entourant le mot « islamisme » « est devenu une arme idéologique ». Selon lui, « l’absence de définition a pour effet de jeter la suspicion sur toutes celles et ceux qui ont de près ou de loin un rapport avec l’islam ».