En Seine-Saint-Denis, un hommage à la militante algérienne Djamila Amrane ravive les tensions mémorielles franco-algériennes. Une reconnaissance historique qui divise.
Hommage en Seine-Saint-Denis à la militante algérienne Djamila Amrane

Reconnaissance des liens algéro-français
Le conseil départemental a choisi de renommer un bâtiment public, la maison du parc de la Bergère à Bobigny, du nom de Djamila Amrane, également connue comme Danièle Djamila Amrane-Minne. Stéphane Troussel, président du département, a déclaré que son nom symbolisait les liens complexes et familiaux entre les deux nations, malgré une mémoire marquée par les tragédies de la colonisation.
Un passé militant contesté
La décision a été fortement critiquée sur les réseaux sociaux, principalement par ceux qui refusent de reconnaître les crimes coloniaux. Amrane a été dépeinte par certains comme une « poseuse de bombes » et une « terroriste ». En effet, elle a rejoint le Front de libération nationale (FLN) à 18 ans pendant la Bataille d’Alger, participant à des actions de résistance qui lui ont valu une peine de prison, qu’elle a purgée jusqu’à l’indépendance en 1962.