Comme plusieurs pays, la France a eu recours aux travailleurs immigrés afin d’assurer son développement. De ce fait, certains secteurs dépendent essentiellement des travailleurs immigrés. D’ailleurs, les chiffres de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), qui dépend du ministère français du Travail, l’ont démontré. Lisez cette édition du lundi 12 décembre 2022 pour tout savoir.
« Aujourd’hui, soyons lucides, est-ce qu’on pense sincèrement que la restauration, les travaux agricoles et beaucoup d’autres secteurs tournent sans immigration ? La réponse est non ! », a affirmé le président Emmanuel Macron au Parisien, alors qu’il était interrogé sur le futur projet de loi sur l’immigration. Et déjà, face à la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs, le gouvernement français envisage d’instaurer un titre de séjour « métiers en tension » permettant la régularisation de travailleurs sans papiers. Cette affirmation du Emmanuel Macron montre clairement que de nombreux secteurs d’activité dépendent essentiellement des travailleurs immigrés. D’après une étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares, qui dépend du ministère du Travail), intitulée « Quels sont les métiers des immigrés ? », ces immigrés sont même surreprésentés dans certains secteurs d’activité et occupent principalement des emplois peu qualifiés.
Voici les secteurs activités en question
Selon la source susmentionnée, près de quatre employés de maison sur dix (38,8 %) sont issus de l’immigration. Cette proportion est quatre fois plus élevée que la part des immigrés dans la population en France, estimée à 10,3 %. Parmi les 87 familles d’activité professionnelle distinguées par la Dares, plus d’un tiers (35) emploie une proportion d’immigrés supérieure à la moyenne.
Les immigrés sont également très actifs dans plusieurs autres secteurs d’activités. Il est question principalement des emplois peu qualifiés. Ainsi, 28,4 % des agents de gardiennage et de sécurité sont des travailleurs immigrés, une part qui atteint 27 % chez les ouvriers non qualifiés du bâtiment, ou encore 22 % chez les cuisiniers, 19,3 % du personnel de l’hôtellerie restauration et 17,4 % des agents d’entretien, selon les chiffres de la Dares.
Par ailleurs, de la même étude, deux facteurs principaux expliquent la présence élargie d’immigrés dans certains secteurs. Il s’agit de la pénibilité du travail et la tension sur le recrutement. En effet, lorsqu’un métier est « en tension », des facilités peuvent être utilisées par les employeurs pour pallier le manque d’effectif en se tournant vers des immigrés. Il est à noter que le gouvernement compte réviser en 2023, la liste des « métiers en tension » afin d’absorber la pénurie de main-d’œuvre, grâce aux travailleurs immigrés.