Gérald Darmanin a tenu a préciser sur Europe 1 le nombre de visas acceptés et refusés par la France depuis le début de l’année 2021, avant même l’application de la mesure.
“Si je prends l’exemple de l’Algérie, il y a eu 23.341 visas acceptés sur les huit premiers mois de l’année, et 10.828 refusés (31% de refus). Si je prends l’Algérie depuis la décision de septembre-octobre, cela fait 12.609 visas acceptés et 11.867 refusés, soit moitié-moitié.”
Le ministre explique que les visas acceptés concernent “des personnes qui ont un lien économique, des chefs d’entreprise, des investisseurs, des cadres qui viennent sur le territoire”, en soulignant que tous ces chiffres sont presque similaires pour le Maroc et un peu moins élevés pour la Tunisie.
Invité à réagir sur les visas accordés aux ressortissants des pays du Maghreb et sur le nombre de délinquants étrangers expulsés du territoire français, Gérald Darmanin a précisé sur Europe Matin toute une série de chiffres pour défendre le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron.
De bons chiffres pour Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur est revenu sur la baisse du nombre de visas délivrés aux ressortissants venus des pays du Maghreb et sur le nombre d’étrangers expulsés après une obligation de quitter le territoire (OQTF). Cet été, la France avait durci le ton envers le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Le gouvernement français accusait ces pays de ne pas vouloir reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière. Si cette dernière mesure ne semble pas avoir eu d’impact, il est encore trop tôt selon le ministre de l’Intérieur pour tirer des conclusions.
899 délinquants étrangers expulsés sur les 1.100 prévus
Sur les OQTF, la promesse d’Emmanuel Macron d’exécuter 100% de ces procédures avant la fin du quinquennat n’est pas encore tenue. “On n’est pas a 12% de personnes qui repartent”, balaie Gérald Darmanin, “mais a peu près a 25%. Ce n’est qu’un quart”, reconnaît-il. Le ministre de l’Intérieur veut souligner que la France “arrive a expulser avec d’énormes taux les personnes fichées, radicalisées, islamistes ou délinquants”.
Pour appuyer ses propos, Gérald Darmanin évoque une demande du président Emmanuel Macron, faite l’an passé, d’établir une liste de 1.100 délinquants étrangers a expulser. “C’était les 1.100 les plus dangereux et qui sortaient de prison”, ajoute-t-il d’abord, rappelant que tous les ressortissants dans le viseur des autorités doivent terminer leur peine de prison avant d’être obligés de quitter le territoire. “Sur les 1.100, il y en a déja 899 qui ont été expulsés. L’objectif, c’était au 31 décembre (2021), donc on y arrive quand on discute avec des pays, de personne a personne”, poursuit le ministre de l’Intérieur.
Gérald Darmanin aborde les difficultés a exécuter ces OQTF : “La où on a du mal a le faire, c’est quand des pays remettent en cause le fait qu’une personne est certes de telle nationalité, mais a un enfant en France. C’est une question complexe et c’est ça qui est difficile. Derrière, il y a évidemment des familles et des personnes”. C’est la position de l’Algérie par exemple, affirme Gérald Darmanin. “C’est cette difficulté-la qu’on essaie de régler. Elle n’est pas facile, elle ne se règle pas d’un coup de baguette magique”.