Des ressortissants algériens placés dans un centre de rétention à Lyon en France ont été accusés à tort d’avoir provoqué une émeute liée à la crise diplomatique entre Paris et Alger. Une intox signée Europe 1, rapidement démentie.
France : Une intox médiatique en pleine crise diplomatique
En pleine tension entre la France et l’Algérie, un récit controversé émanant d’un grand média français a jeté de l’huile sur le feu. Le 14 avril, des incidents éclatent au Centre de rétention administrative (CRA) de Lyon, et Europe 1, média appartenant au groupe Bolloré, publie un article affirmant que des ressortissants algériens, prétendument « victimes de la crise diplomatique », ont déclenché une émeute pour protester contre leurs conditions de détention et la nourriture servie.
Selon ce média, les retenus auraient bloqué les accès, refusé de regagner leurs cellules, et déclenché un incendie maîtrisé rapidement par les forces de l’ordre. Un récit spectaculaire, qui laisse croire que la situation politique entre Alger et Paris s’invite jusque dans les centres de rétention.

Démenti officiel : l’Algérie n’est pas concernée par l’origine des troubles
Cependant, cette version des faits est très vite corrigée. Des sources sécuritaires citées par Le Figaro ont clarifié la situation : l’auteur de la révolte est un ressortissant tunisien, non algérien. Celui-ci a jeté son plateau-repas au sol, provoquant un mouvement de protestation généralisé — un type d’incident courant selon les autorités.
Contrairement à ce qu’a avancé Europe 1, aucun lien n’a été établi entre cette agitation et la diplomatie algéro-française. « Ce genre de débordement est fréquent quand les retenus refusent la nourriture », a précisé un policier, en rappelant qu’un incident similaire avait eu lieu quelques jours plus tôt, le 9 avril.