La dépouille de Mohand Alouache a été découverte dans son appartement de Montrouge, près de trois ans après sa mort. C’est lors d’une procédure d’expulsion conduite par des agents de police et un huissier que la macabre découverte a été effectuée. Cet homme, dont l’âge aurait atteint 85 ans en 2025, semble avoir quitté ce monde dans un complet anonymat, son absence n’ayant été signalée par personne.
Les circonstances de la découverte
L’odeur distincte du mort découvert a envahi la cage d’escalier lorsque la porte de son modeste studio a été ouverte. Fait surprenant, l’odeur de décomposition du cadavre n’avait alerté personne durant cette période. Aucun de ses voisins n’a semblé s’inquiéter de sa boite aux lettres débordante ou de son absence prolongée, alors que l’octogénaire gisait derrière sa porte. Un jeune témoin a décrit aux journalistes une odeur pestilentielle émanant du studio et un chaos apparent dans les lieux de la découverte.
Une vie dans l’isolement
Le rapport de police suggérait que le désordre dans l’appartement pourrait être associé au syndrome de Diogène, une pathologie marquée par l’accumulation excessive d’objets souvent liée à un isolement social profond. Cependant, l’office HLM de la ville, en charge du contrôle du logement, n’avait aucun dossier indiquant un trouble de ce genre pour Mohand. S’il en souffrait, il l’a gardé secret, menant sa vie dans une solitude extrême. Après avoir quitté l’Algérie dans les années 1970, Mohand avait travaillé dans le secteur du bâtiment avant de résider dans un hôtel pendant de nombreuses années. Quand cet établissement a fermé en raison de son insalubrité, il reçut un logement HLM à Montrouge en 2003 alors qu’il était au chômage.
Un Silence assourdissant
Le silence entourant Mohand Alouache était frappant : aucun proche n’était mentionné dans ses dossiers, et son absence n’a soulevé aucune inquiétude. Malgré des échanges réguliers avec l’office HLM jusqu’en 2019, il avait cessé tout contact par la suite mais continuait à solder son loyer jusque récemment, en février 2023. L’absence de communication et d’interactions sociales a contribué à ce que sa mort passe inaperçue pendant une période aussi longue.