Un an après le début des tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France, le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, est de plus en plus pointé du doigt pour la poursuite de cette crise. Le sénateur Akli Mellouli, écologiste d’origine algérienne, l’accuse d’aggraver la situation et de s’ingérer dans des domaines autres que les siens.
Depuis qu’il a pris ses fonctions en septembre 2024, Retailleau est accusé d’avoir ciblé l’Algérie et de violer les prérogatives de son collègue aux Affaires étrangères. Mellouli suggère qu’il se concentre plutôt sur son mandat intérieur.
La Question des Expulsions et du Droit Européen
Lors d’une émission sur la chaîne One TV, Mellouli a critiqué Retailleau pour sa gestion des expulsions d’Algériens, soulignant une contradiction avec le droit de l’UE. Mellouli a souligné que de telles approches ignorent la dignité humaine et font écho à des pratiques historiques troublantes, plaidant pour un traitement individuel des cas. Retailleau a été accusé d’imposer des listes nominatives controversées, comparées à des envois de colis humains, ce qui va à l’encontre de l’éthique et du droit.
Pour un Dialogue Apaisé
Parlant des obligations de quitter le territoire français (OQTF), Mellouli a noté que l’Algérie n’est pas moins rigoureuse que d’autres nations et parfois même plus efficace. Il a critiqué ceux, comme Retailleau, qui exploitent la question algérienne pour leurs intérêts politiques.
Mellouli a plaidé pour une réouverture du dialogue entre les deux pays, malgré leurs divergences, suggérant que la démission de Retailleau pourrait être une étape positive vers l’apaisement des relations. Il a également abordé le cas de l’écrivain Boualem Sansal, précisant qu’une solution est nécessaire pour améliorer les rapports bilatéraux.