Le Chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune a invité la France à passer à autre chose 60 ans après la guerre de libération nationale. C’était au cours d’un entretien qu’il a accordé au quotidien français Le Figaro. Les détails dans a suite de cette édition.
En effet, le président a évoqué autant de sujets que les visas, la question mémorielle et les relations algéro-françaises. Pour les relations entre les deux pays, le Chef de l’Etat a souligné qu’il était « urgent » d’ouvrir une nouvelle ère.
« Il est urgent d’ouvrir une nouvelle ère des relations bilatérales entre l’Algérie et la France. Plus de 60 ans après la guerre, il faut passer à autre chose. Si la mémoire fait partie de nos gènes communs, nous partageons aussi bon nombre d’intérêts fondamentaux, même si nos points de vue peuvent diverger », a affirmé le président Tebboune. Tebboune estime donc ainsi que « la France doit se libérer de son complexe de colonisateur et l’Algérie de son complexe de colonisé. L’Algérie est une puissance africaine qui ne ressemble plus du tout à ce qu’elle était en 1962 ».
En outre, Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué d’évoquer la question du rétablissement du flux habituel des visas, estimant qu’il est tout simplement dans la logique des choses. « La circulation des personnes entre nos deux pays a été réglée par les Accords d’Evian de 1962 et l’Accord de 1968 », a-t-il rappelé. Il relève donc la spécificité algérienne, y compris comparativement aux autres pays maghrébins. « Elle a été négociée et il convient de la respecte », a-t-il indiqué.
Pour rappel, le Chef de l’Etat a annoncé à l’occasion qu’il se rendrait dans l’Hexagone en 2023 en visite d’Etat, relevant une « entente » avec le Président français, Emmanuel Macron.