Deux Algériennes ont été violemment agressées à Joué-lès-Tours par une famille, dans une attaque à caractère raciste. Une plainte a été déposée et une enquête est en cours.
Joué-lès-Tours : Une altercation routière tourne à l’agression raciste
Le 8 avril dernier, à Joué-lès-Tours, deux femmes d’origine algérienne ont été violemment prises à partie par une famille française dans ce qui s’apparente à une agression raciste. Âgées de 37 et 46 ans, les deux victimes circulaient en voiture entre deux rendez-vous médicaux quand elles ont frôlé un rétroviseur en prenant un virage. Rien de grave, mais une autre voiture les suit, les dépasse brutalement et les bloque. Le conducteur descend, accuse les femmes de délit de fuite, et profère des injures racistes : « C’est à vous de partir, sale arabe ! »
La situation dégénère rapidement. Selon leur avocat, Maître Colin Verguet, l’homme les agresse physiquement, puis une femme et un adolescent sortent de la même voiture. L’un des jeunes applique une clé d’étranglement à l’une des femmes, pendant que l’autre est rouée de coups par la femme accompagnatrice. Les deux victimes sont frappées à plusieurs reprises, sous un flot d’insultes racistes.

Agression filmée, dépôt de plainte tardif, enquête en cours
Tandis que la première victime subit les coups, son amie tente de filmer la scène avec son téléphone. Mais l’adolescent s’en prend violemment à elle, déchirant ses vêtements et tentant de lui arracher son téléphone qu’elle avait caché dans son soutien-gorge. Malgré ces violences, les agresseurs prennent la fuite, laissant les deux femmes choquées et blessées.
Après avoir réalisé un constat à l’amiable avec la conductrice du véhicule initialement éraflé, elles contactent la police, qui, selon leur avocat, les laisse repartir malgré leur état de choc. Ce n’est que plusieurs jours plus tard, le 16 avril, qu’elles déposent plainte. L’une d’elles bénéficie de 5 jours d’arrêt de travail, l’autre de 8 jours. Cette affaire, rendue publique le 24 avril, relance le débat sur la recrudescence des actes racistes en France et la nécessité d’une réponse judiciaire ferme et rapide.