Pour cette année 2023, les déférentes institutions font déjà les prévisions. Et pour ce qui concerne le plan économique, les choses s’annoncent « difficiles ». C’est ce qui ressort du constat de différentes institutions financières et experts en économie, dont le Fonds Monétaire International (FMI). Les détails dans cette édition du mardi 3 janvier 2023.
L’année 2023 s’est armée plus celle 2022 ! En effet, la directrice générale de la FMI, Kristalina Georgieva, prévoit une année 2023 « plus difficile » pour l’économie mondiale. Et ce, sur fond de ralentissement des principaux moteurs de la croissance mondiale. Cette dernière indique que « la nouvelle année sera plus difficile que celle que nous laissons derrière nous ».
Alors qu’elle s’exprimait sur CBS, lundi 2 janvier, Kristalina Georgieva a précisé que les raisons de ces difficultés ont un lien avec « les trois principales économies : les États-Unis, l’Union européenne et la Chine, qui ralentissent toutes simultanément ».
FMI : « Les États-Unis sont les plus résilients »
En effet, Kristalina Georgieva a souligné que, d’un autre côté, l’économie américaine se distingue et pourrait éviter la contraction qui risque d’affecter jusqu’à un tiers des économies mondiales. « Les États-Unis sont les plus résilients », a-t-elle affirmé. Elle souligne qu’ils « pourraient éviter la récession. Nous pensons que le marché de l’emploi restera assez fort ». Toutefois, même pour les États unis le risque existe. En effet, la bonne santé du marché du travail peut entraver les progrès que la Réserve fédérale américaine (Fed) doit faire pour ramener l’inflation américaine à son niveau cible de 2 %. « C’est une bénédiction mitigée parce que si le marché du travail est très fort, la Fed pourrait devoir maintenir les taux d’intérêt plus serrés pendant plus longtemps pour faire baisser l’inflation », estime Kristalina Georgieva.
La Chine et la flambée épidémique
La directrice affirme que « pour la première fois en 40 ans, la croissance de la Chine en 2022 sera probablement égale ou inférieure à la croissance mondiale ». Elle a également indiqué que la crise se complique en chine, notamment en raison d’une flambée épidémique attendue dans les mois à venir, qui risque d’affecter davantage l’économie chinoise cette année. « J’étais en Chine la semaine dernière, dans une bulle dans une ville où il n’y (avait) pas de Covid », a-t-elle affirmé. Elle ajoute que « mais cela ne va pas durer une fois que les gens commenceront à voyager ». Les deux prochains mois seront difficiles pour la Chine et l’impact sur la croissance chinoise, sur la région et sur la croissance mondiale sera négatif, a confié la directrice générale de l’institution financière.