La FIFA a récemment annoncé sa décision audacieuse d’organiser la Coupe du Monde 2030 sur trois continents, une initiative visant à célébrer le centenaire de cette compétition légendaire. Bien que cette décision ait été accueillie avec enthousiasme par certains, elle suscite également des inquiétudes parmi les amateurs de football et les défenseurs de l’environnement.
Pour cette édition spéciale, les matches se tiendront en Argentine, au Paraguay, en Uruguay, en Espagne, au Portugal et au Maroc, offrant ainsi une expérience de Coupe du Monde véritablement unique. Cependant, cette expansion géographique sans précédent soulève des questions importantes, notamment en ce qui concerne l’impact environnemental de l’événement.
Les distances entre ces pays hôtes sont considérables, ce qui signifie que les équipes, les fans et le personnel devront parcourir d’énormes distances pour assister aux matches. Par exemple, le voyage entre Buenos Aires et Madrid s’étend sur près de 12 000 kilomètres, avec un temps de vol de 12 heures et demi. Ce type de déplacement entraîne une empreinte carbone significative, ce qui a suscité des préoccupations quant à l’engagement de la FIFA envers la durabilité et l’environnement.
L’annonce de cette Coupe du Monde sur trois continents a été accueillie avec des réactions mitigées. L’association Football Supporters Europe a critiqué cette formule, la qualifiant de « horrible » pour les supporters, et a exprimé des inquiétudes quant à son impact environnemental. Certains entraîneurs de football ont également exprimé leur surprise et leur inquiétude face à cette décision.
Il est important de noter que la FIFA a déjà été critiquée pour son impact environnemental, en particulier en ce qui concerne la Coupe du Monde 2022 au Qatar. La fédération avait été accusée de « greenwashing » par la Commission suisse pour la loyauté (CSL) pour avoir affirmé que cet événement serait neutre en carbone, sans pouvoir le prouver.
Malgré les critiques et les préoccupations, la FIFA a maintenu sa décision d’organiser la Coupe du Monde 2030 sur trois continents. Cette décision soulève des questions importantes sur l’engagement de la FIFA envers la durabilité environnementale et met en lumière les défis logistiques massifs auxquels l’organisation devra faire face pour réaliser cet événement transcontinental.