Fiat Algérie impose un engagement anti-spéculation. Le ministre de la Justice promet des sanctions sévères. Un coup de poing inédit contre les revendeurs du marché noir. Les détails !
En Algérie, la spéculation sur les véhicules neufs a atteint un niveau alarmant. Face à cette flambée incontrôlée, le gouvernement serre la vis. Et cette fois, c’est du sérieux : Fiat, le ministère de l’Industrie et celui de la Justice lancent l’offensive contre les profiteurs. Un seul mot d’ordre : protéger le citoyen.
Des Fiat à 3 millions revendues à 6 millions : l’escroquerie a assez duré
Les faits sont choquants. Une Fiat Doblo vitrée, vendue officiellement à 3,34 millions de dinars, se retrouve à plus de 6 millions sur le marché parallèle. En cause ? Un trafic organisé via des prête-noms, des achats multiples et une revente immédiate à prix d’or.
Des milliers d’Algériens attendent des mois leur véhicule pendant que d’autres s’enrichissent dans l’ombre. Une situation que l’État ne compte plus tolérer.
Engagement obligatoire : Fiat Algérie passe à l’action
Dès maintenant, tout acheteur d’un véhicule Fiat fabriqué en Algérie devra signer un engagement écrit. Objectif : interdire toute revente spéculative, directe ou indirecte. Un document à la fois symbolique et juridique, qui place la responsabilité sur le client et engage Fiat dans un contrôle quotidien strict des ventes.
Pour couper court aux manipulations, une plateforme numérique de suivi des ventes est sur le point d’être lancée. Développée en coordination avec la Justice, le Commerce et la Gendarmerie, elle permettra un traçage précis de chaque voiture produite et vendue en Algérie. Une transparence totale qui vise à démanteler les réseaux d’intermédiaires et de revendeurs.
La justice entre en scène : “Tolérance zéro”, menace le ministre
Lotfi Boudjemaa, ministre de la Justice, ne mâche pas ses mots :
“Des instructions fermes ont été données aux procureurs généraux pour traquer les spéculateurs. Des sanctions tomberont.”
Un message clair : ceux qui transgressent seront poursuivis, et rapidement. Il s’agit de défendre, selon ses mots, “le simple citoyen et l’équilibre de l’économie nationale”. La question reste posée. Pourquoi la rareté alimente-t-elle une telle folie ? Est-ce le signe d’un échec logistique ou d’une cupidité incontrôlée ? Une chose est sûre : les consommateurs en paient le prix fort. Ce plan gouvernemental, s’il est appliqué avec rigueur, pourrait bien être un tournant décisif dans la lutte contre la spéculation automobile en Algérie.