La Fiat 500, produite en Algérie, connaît un succès sans précédent. Stellantis Algérie suspend temporairement les commandes pour gérer l’explosion de la demande.
La Fiat 500, victime de son succès en Algérie
Moins de deux ans après son lancement en Algérie en mars 2023, la Fiat 500 s’est imposée comme un choix incontournable sur le marché automobile algérien. Assemblée dans l’usine Stellantis d’Oran depuis décembre 2023, la petite citadine hybride connaît une popularité telle que le constructeur a été contraint de suspendre temporairement les commandes.
Dans une note interne datée du 13 novembre, Stellantis Algérie a annoncé que les commandes, qui ont doublé en seulement 10 jours par rapport à tout le mois d’octobre, seront suspendues à partir du 14 novembre. Désormais, seules les préinscriptions sans paiement sont autorisées, une décision prise pour mieux gérer cette demande exceptionnelle.
Une crise structurelle dans le marché automobile algérien
Cette suspension de commandes illustre la pénurie chronique de véhicules neufs en Algérie. Depuis la fermeture des anciennes unités d’assemblage en 2020 et l’arrêt des importations pendant plus de trois ans, le marché automobile souffre d’un déficit estimé à 1,2 million de voitures neuves.
Stellantis, avec son usine inaugurée en décembre 2023, s’était fixé un objectif de production de 60 000 véhicules pour 2024, avec une capacité de 90 000 unités prévue dans les années à venir. Cependant, la demande sur la Fiat 500 et l’utilitaire Doblo dépasse largement les prévisions, obligeant le constructeur à ajuster ses délais et capacités.
Des défis colossaux…
Alors que Fiat est le premier constructeur à avoir repris la production locale dans le cadre de la nouvelle réglementation promulguée en 2022, les difficultés rencontrées par Stellantis Algérie reflètent les défis persistants pour répondre à une demande toujours croissante sur un marché marqué par une crise historique.